Page:Rozier - Cours d’agriculture, 1781, tome 1.djvu/5

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AVIS DE L’ÉDITEUR.


LE Discours sur la manière d’étudier l’Agriculture par principes, & d’après une méthode simple, annoncé par le Prospectus, étoit fait depuis plus de dix-huit mois ; mais à mesure qu’on imprimoit ce premier volume, les idées se sont multipliées, & je me suis apperçu que les objets n’étoient pas assez liés les uns avec les autres, ni l’ordre assez méthodique. Ces raisons m’ont déterminé à publier ce Discours à la fin du dernier volume de ce Cours. En effet, comment assembler les pièces du toit d’un bâtiment ? comment les soutenir, si les fondemens & les murs ne sont pas élevés ? D’ailleurs, il auroit été d’une utilité médiocre jusqu’après l’impression de tous les volumes. Comme les Articles sont disposés par lettres alphabétiques, le Lecteur auroit été forcé de passer d’un objet à un autre sans voir leur liaison. Celui qui voudra devancer cette époque, peut jeter un coup d’œil sur le Tableau général des objets relatifs à l’Agriculture, imprimé pag. 254, au mot Agriculture.

Ceux qui ont écrit soit sur le Jardinage, soit sur la Culture des grains, &c. ont toujours parlé du Canton où ils habitoient, comme si la méthode de ce Canton pouvoit & devoit être celle de tout le Royaume. J’ai mis, autant qu’il a été possible, en parallèle, celle des Provinces des environs de Flandre, & celle de Provence & de Languedoc, ce qui forme les deux extrêmes du Royaume. Ainsi chacun, en partant de ces points, peut, par progression, appliquer à son pays ce qui est dit dans cet Ouvrage, surtout en étudiant la manière d’être du climat qu’il habite. Il étoit impossible de parler de chaque climat, de chaque abri en particulier. D’ailleurs tout homme qui dira, en parlant en général : Adoptez ma méthode, adoptez mon systême, dira une sottise. C’est au particulier à l’étendre ou à la restreindre suivant les principes qui conviennent à son pays.