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Page:Rozier - Cours d’agriculture, 1781, tome 1.djvu/596

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vertus de ces différens remèdes sont expliquées plus particuliérement.)


ÂNON. (Voyez Âne)


ANONIS. (Voyez Arrête-bœuf)


ANTENNE. La plus grande partie des insectes porte à la tête des espèces de cornes auxquelles les naturalises, ont donné le nom d’antennes. Ces antennes varient, soit pour la forme, la grosseur, la longueur, le nombre des articulations, selon les genres, les espèces, & le sexe des insectes.

Quelques observations qu’aient faites jusqu’ici les naturalistes, ils n’ont point encore découvert de quelle utilité sont les antennes aux insectes : dans le genre des araignées, elles sont l’organe de la génération des mâles. Au moment de l’accouplement, on voit sortir de leur extrémité un tubercule charnu & humide, que le mâle applique contre la vulve de la femelle ; mais qui rentre & disparoît dès que l’accouplement est terminé. Bien des insectes s’en servent comme de bras, qu’ils portent en avant pour être avertis des obstacles qui s’opposent à la direction de leur marche ; d’autres, comme les araignées, pour saisir leur proie. Les mâles des abeilles, des guêpes, flattent avec les antennes leurs femelles, lorsqu’ils veulent en approcher.

Dans tous les insectes les antennes sont très-mobiles sur leur base ; elles se plient en différens sens, au moyen de plusieurs articulations. M. D. L.


ANTHÈRE, ou sommet, est cette espèce de petite bourse, ou de capsule, qui surmonte le filet de l’étamine, qui dans quelques plantes y est suspendu. (Fig. 5, Pl. 18, représente une étamine composée de son filet A, & de son anthère B.) Variées dans leur forme & leur couleur, la destination des anthères est la même : ils renferment la poussière fécondante qui doit passer dans le pistil, & aller donner le principe de l’existence & de la vie à l’embryon renfermé dans l’ovaire. Ils sont donc l’organe mâle des fleurs.

Toujours riche & magnifique dans ses productions, la nature a diversifié la figure des anthères, leur couleur & le nombre de leurs capsules. Si dans la mercuriale, le prunier, l’amandier, l’épine blanche, &c. le filet de l’étamine ne porte qu’une capsule, il en porte deux dans les pêchers, les chiendens, l’ellébore ; trois dans les orchis, & quatre dans la fritillaire. L’anthère est d’un jaune de safran dans le lis, la rose, la fleur du limonier ; elle est blanche & presque diaphane dans la mauve, le plantain, & violet foncé dans l’aubépine. La forme la plus générale de l’anthère, est celle de l’olive, ou d’un corps rond approchant plus ou moins de la figure oblongue. Quand elle est uni-capsulaire, à l’aide d’un microscope on apperçoit seulement un corps globuleux, divisé suivant sa longueur par une rainure : à mesure que la fleur s’épanouit & avance vers l’instant de la fécondation du germe, la rainure s’ouvre & l’on commence à distinguer les grains de la poussière fécondante. Quelquefois l’ouverture de la rainure se fait tout