portent deux fleurs Soutenues par des péduncules ; les feuilles alternativement placées sur les tiges, hautes d’un pied environ.
Lieu ; les montagnes élevées ; fleurit en juin & juillet ; la plante est vivace.
Propriétés. On regarde communément la racine comme aromatique, cordiale, céphalique ; il est désagréable, lorsque l’on consulte les auteurs, de les voir en contradiction directe sur les vertus des plantes : plusieurs regardent cette racine comme un poison, & d’autres lui assignent un rang distingue parmi les cordiaux ; peut-être les uns & les autres ont-ils raison, si le climat est capable de produire cette différence. Ne verrons-nous donc jamais une pharmacopée, fondée sur l’expérience seule, & non sur le témoignage des auteurs qui nous ont précédés ? Cette occupation seroit bien digne de la société royale de médecine de Paris ; puissent mes vœux, & ceux de tous les citoyens, parvenir jusqu’à elle, & la déterminer à entreprendre un ouvrage si utile ! Nous avons parlé exprès de cette plante & de sa précédente, parce que leur usage est familier dans les campagnes.
DOS-D’ÂNE. Terrein rangé en talus des deux côtés. Au mot Irrigation, nous décrirons la manière de cultiver tout le sol d’un jardin en dos-d’âne, ainsi qu’on le pratique dans nos provinces méridionales.
DOUCE-AMÈRE. (Voyez Solanum)
DOUBLE DE TROYE. Pêche (Voyez ce mot)
DOUCETTE, Salade. (Voyez Mâche)
DOUVE ou DOUELLE. Ces deux mots sont usités dans nos provinces, & désignent les planches dont on se sert pour construire les futailles. Voyez le mot Tonneau, dans lequel on décrira tout ce qui est relatif à la construction des vaisseaux vinaires.
DOYENNÉ. (Poire de) Voyez ce mot.
DRACME ou DRAGME ou DRACHME. Mots synonymes à gros en médecine : la livre contient cent vingt-huit gros ou drachmes ; la drachme est composée de trois scrupules ou soixante-douze grains.
DRAGEON. Jeunes tiges qui s’élèvent des racines rampantes des arbres & des arbrisseaux, & même de plusieurs plantes nommées à cause de cela stolonifères. Lorsque ces drageons ont poussé des racines indépendantes de celles qui les ont produits, on les appelle alors plants enracinés.
L’olivier, par exemple, pousse beaucoup de drageons sur ses racines supérieures. Si on ne veut pas les endommager pour avoir le bourgeon, il suffit de les couvrir d’un pied de terre ; ils pousseront de nouvelles racines dans cette terre, & à la fin de la première ou seconde année, on les détachera de la mère racine, en l’endommageant le moins qu’il sera possible. Si cette mère racine n’est pas très-essentielle au tronc, on la coupera dans la partie supérieure, & après l’avoir déterrée sur une longueur de deux à trois pieds, elle sera enlevée avec son drageon,
