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Page:Rozier - Cours d’agriculture, 1783, tome 4.djvu/551

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s’usent pas. Pour s’en convaincre, on n’a qu’à jeter les yeux sur un cheval qui n’a pas été ferré de six semaines ou deux mois, & l’on verra que le maréchal est obligé d’en abattre une partie.

Nota. Ces sortes de crampons ne peuvent se faire qu’aux pieds, qui ont de petites fourchettes, autrement il faut de toute nécessité s’en tenir à la ferrure courte, à celle dont les éponges seroient égales à la muraille des talons, & dont la fourchette poseroit à terre, & c’est celle, dit M. la Fosse, qui donne le plus d’appui au cheval ; elle s’exécute de même aux quatre pieds.


Section III.

Ferrure à demi-cercle pour les chevaux de selle.


Fer à employer. Le fer doit être de deux ou trois lignes de largeur, sur une & demie d’épaisseur ; il doit avoir dix étampures également semées & contre-percées du même côté ; les cloux doivent être par conséquent très-petits. On le placera de la même manière que le précédent.

Nota. Cette ferrure rend le cheval plus léger, ses mouvemens sont plus lians, plus fermes sur le pavé sec & plombé, & donnent de la douceur au cavalier.


Section IV.

Ferrure à demi-cercle pour les chevaux de charrette.


Fer à employer. La ferrure dont nous venons de parler, ne pouvant empêcher le cheval de glisser, dans le premier temps qu’il porte son pied sur le terrein plombé, ou lorsque la pince porte la première, & qu’elle se trouve entièrement garnie de fer, on mettra le fer à demi-cercle mince du côté de l’étampure, plus juste que le pied, & paré de manière que toute la muraille déborde de la moitié de son épaisseur dans tout son pourtour ; après avoir raisonnablement abattu le pied, on cernera avec la cornière du boutoir, le dedans de la muraille, dans la partie qui avoisine la sole de corne ; on fera ensuite porter le fer à chaud que l’on attachera avec de petits cloux ; après quoi, on râpera les bords de la muraille en rond, afin qu’elle ne puisse pas s’éclater, lorsque le cheval marchera.

Nota. Au moyen de cette ferrure, le cheval marchera sur toute sa muraille, soit en montant, soit en descendant.


Section V.

Ferrure pour un pied plat.


Fer à employer. Il faut examines d’abord si le cheval, dont le pied est plat, a les quartiers bons ou mauvais ; si les talons sont bas, foibles, renversés, où s’ils sont plus forts que les quartiers ; mais il est rare de trouver des chevaux dont les quartiers & les talons soient mauvais en même temps ; si les quartiers sont mauvais, il s’agira de contenir la branche du fer jusqu’à la pointe des talons, & de faire porter l’éponge dans l’endroit du talon qui a le plus de résistance ; la branche, & principalement l’éponge, sera étroite ; les talons sont-ils foibles, au contraire, il faudra raccourcir la branche, & la faire porter alors sur la partie la plus forte du quartier, sans qu’elle soit