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Page:Rozier - Cours d’agriculture, 1783, tome 4.djvu/555

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che de dehors sera à l’ordinaire, si ce n’est les étampures qui doivent être serrées & en même nombre ; il faut encore que le fer soit étampé en pince, & jusqu’à sa jonction avec les quartiers.


Section XVII.

Ferrure pour un cheval qui forge.


Un cheval forge, lorsqu’avec la pince de derrière, il atrappe les fers de devant ; il forge en talons, lorsqu’il atrappe les éponges de devant, & il forge en pince, lorsqu’il frappe cette dernière partie.

Ce dernier défaut dépend ou du mouvement trop alongé des jambes de derrière, ou du peu d’activité de celles de devant ; ce qui est une preuve d’un cheval usé ou mal construit.

Fer à employer. Dans le premier cas, au lieu de ferrer trop long de devant, comme c’est la coutume des maréchaux de la campagne, il faut ferrer court & à éponges minces, tandis que dans le second, on doit laisser déborder la corne en pince.


Section XVIII.

Ferrure pour un cheval qui use en pince, tant du devant que du derrière.


Tout cheval qui use en pince dénote un cheval ruiné ou qui tend à sa ruine, c’est le commencement de ce défaut qui fait donner à l’animal le nom de rampin. (Voyez Rampin)

Cet accident vient ordinairement de ce que dans les différentes ferrures, 1°. on a paré le pied, & éloigné la fourchette de terre ; 2°. de ce que les muscles fléchisseurs du paturon de l’os de la couronne, & principalement de l’os du pied, sont toujours en tension à peu près comme dans un homme qui marcheroit continuellement sur la pointe du pied ; 3°. de ce que ces muscles, ainsi tendus, poussant les articulations en avant, les rendent droites, & éloignent les talons de terre ; on doit bien comprendre que cela n’auroit pas lieu si la fourchette portoit sur le sol.

Fer à employer. Il faut ferrer court, ne mettre point de fer en pince, lui donner plus d’ajusteur, & tenir les branches à plat & minces.


Section XIX.

Ferrure pour un cheval qui use beaucoup de derrière, à la branche de dehors.


En général, tous les chevaux usent plus de derrière que de devant, & toujours plus en dehors qu’en dedans, cela vient sans doute de ce que le cheval, au lieu de porter son pied en ligne droite, décrit une espèce de demi-cercle, en le portant en dedans & en le reportant en dehors ; par ce mouvement il doit donc y avoir un frottement du fer sur le pavé, mais toujours plus en dehors qu’en dedans, ce bord se présentant le premier sur le terrein.

Fer à employer. Il consiste en un fer dont la branche soit bien forte en dehors, & très-mince en dedans, qui soit couverte & étampée gras, afin que le fer garnisse. Le fer de derrière doit avoir également la branche de dehors plus épaisse, mais pas de beaucoup,