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Page:Rozier - Cours d’agriculture, 1785, tome 6.djvu/284

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retroussée, & il l’appelle calamintha humilior rotundiore folio, ou d’après Bauhin, hedera terrestris vulgaris. Von Linné le nommé glechoma hederacea, & le classe dans la didynamie gymnospermie.

Fleur. En lèvres ; le tube comprimé ; la lèvre supérieure droite, obtuse, presque divisée en deux ; l’inférieure grande, ouverte, obtuse, divisée en trois ; la partie moyenne évasée. A fait voir la forme de la corolle ; elle est représentée ouverte en B, & on y voit les quatre étamines, dont deux plus grandes & deux plus courtes. C désigne le pistil, & D le calice.

Fruit. Quatre semences E, ovales, renfermées dans le calice cylindrique.

Feuilles. Simples, en forme de reins, crénelées, portées sur des pétioles.

Racine. Horizontale, rampante, poussant & se multipliant par drageons, représentée en F.

Lieu. Les champs, les haies ; la plante est vivace, & fleurit en juin, juillet & août, suivant les climats.

Propriétés. Les feuilles sont amères, un peu aromatiques ; toute la plante est astringente, vulnéraire, expectorante, & foiblement incisive.

Usages. Les feuilles sont très-utiles dans la toux essentielle, lorsque l’expectoration commence à se montrer ; dans la toux catarrhale, l’asthme pituiteux, dans les commencemens de la phtisie pulmonaire. On emploie l’herbe fraîche ou sèche, ou les sommités fleuries de l’herbe fraîche ; on en fait des décoctions, des extraits, des bouillons ; on en tire un suc, on en prépare un syrop, qui a la même propriété que la décoction des plantes.


LIGNEUX. (Bot.) C’est par cet épithète que les botanistes ont désigné les parties solides & dures des plantes & des arbres. Comme elles sont le résultat de l’endurcissement des fibres ligneuses, ou vaisseaux limphatiques, on peut consulter, pour en comprendre la théorie, les mots Couches Ligneuses, Fibre Végétale et Vaisseaux Limphatiques. M M.


LILAS ou LILAC. Tournefort le place dans la section quatrième de la vingtième classe des arbres à fleurs d’une seule pièce, dont le pistil produit un fruit à plusieurs loges, & il l’appelle lilac. Von Linné le nomme syringa vulgaris, & le classe dans la diandrie monogynie.

Fleur. D’une seule pièce le tube cylindrique, très-long, le limbe ouvert, à quatre dentelures ; le calice d’une seule pièce, petit, divisé par ses bords, à quatre dentelures ; les étamines au nombre de deux, & un seul pistil.

Fruit. Capsule oblongue, applatie, terminée en pointe, à deux loges, renfermant des semences solitaires, aplaties, pointues des deux côtés, bordées d’une aîle membraneuse.

Feuilles. Portées sur de longs pétioles, simples, ovales, en forme de cœur, lisses.

Racine. Ligneuse, rameuse.

Port. Grand arbrisseau, dont la tige s’élève assez droite, & rameuse ; l’écorce d’un gris-verdâtre, le bois tendre ; les fleurs de couleur lilas, disposées au haut des tiges en pyramides ovales ou grappes.

Lieu. Originaire des Indes, de Perse, cultivé dans les jardins, souvent