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Page:Rozier - Cours d’agriculture, 1786, tome 7.djvu/105

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des deux premières années. Dans les pays plus tempérés, ou bien dans ceux où les pluies sont assez fréquentes, cette précaution devient inutile.

Les boutures ou drageons sont ordinairement assez communs aux pieds des noisetiers anciens. On les en sépare en leur laissant le plus de racines qu’il est possible.

Les marcottes sont en état d’être replantées après la première année. La manière dont les jeunes tiges s’élancent de terre, facilite l’opération.

Plusieurs auteurs conseillent de couvrir de noisetiers les coteaux ingrats. Il vaut mieux les voir chargés de verdure que sans rien du tout ; mais ne seroit-il pas plus avantageux de semer du gland ou des châtaignes ? Si j’avois à choisir, je préférerois ces derniers, à moins qu’une expérience complette ne prouvât que ces semis ne réussiroient pas.

Le bois du noisetier est flexible. Cette propriété le rend utile pour les petits cerceaux, pour l’usage des vaniers. Lorsqu’il a une certaine grosseur, on l’emploie comme échalas dans les vignes tenues à une médiocre hauteur. Son bois, ses fagots servent à chauffer le four.

Propriétés. L’amande est inodore, & a une saveur douce ; elle nourrit très-peu, elle pèse à l’estomac, & se digère difficilement quand elle est fraîche ; sèche, la pellicule qui la recouvre, excite un picotement dans le gosier & la toux. De l’amande sèche on retire une huile douce, béchique & anodine, dont la dose est depuis une once jusqu’à deux.


NOIX, NOYER COMMUN. Tournefort le place dans la même classe & même section que le précédent ; & il l’appelle nux juglans, sivè regia vulgaris, Von-Linné le nomme juglans regia, & le classe comme le noisetier.

Plan du travail.
CHAPITRE PREMIER. Des espèces & variétés du noyer,
Page 89
CHAP. II. Des semis & de leur conduite, jusqu’au moment de la transplantation,
91
Des semis à demeure,
92
Des semis en pépinière,
ibid.
Du choix des semences,
ibid.
Du sol de la pépinière,
93
Des méthodes de semer,
ibid.
De la conduite du semis,
94
Des espèces de greffes propres au noyer,
97
CHAP. III. De la transplantation de l’arbre, du sol qui lui convient,
100
CHAP. IV. De la taille & de la conduite de l’arbre après qu’il est planté,
102
CHAP. V ; De la récolte du fruit, & de la manière de le conserver,
105
CHAP. VI. De l’huile de noix,
108
CHAP. VII. Est-il avantageux de cultiver le noyer ?
109
CHAP. VIII. Des propriétés du noyer,
112

CHAPITRE PREMIER.

Des espèces & variétés du Noyer.

Fleurs, à chatons, mâles & femelles, séparées sur le même pied ; les fleurs mâles composées de plusieurs étamines & d’une espèce de pétale divisé en six, rassemblées en grand nombre sur un chaton oblong, formées d’écailles nombreuses, & placées en recouvrement les unes sur les autres comme les tuiles. Les fleurs femelles rassemblées deux ou trois ensemble, composées de deux pistils, d’un calice qui couronne le germe, & d’une espèce de pétale divisé en quatre