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Page:Rozier - Cours d’agriculture, 1786, tome 7.djvu/335

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par l’ouverture de la capsule : alors on coupe la tige, & on l’enferme, avec ses graines, dans des boîtes ou dans du papier : si on veut semer aussitôt après la maturité de la graine, cette précaution devient inutile. Les amateurs ont grand soin de ne laisser sur un pied qu’une seule tige, & quelques-uns poussent l’attention à ne conserver de tout le bouquet que la plus belle fleur, afin d’avoir une graine mieux nourrie.

On sème dans des pots, dans des caisses, dans des terrines, peu importe la forme, pourvu que la terre soit douce, légère & substantielle, & la graine ne demande presque pas à être recouverte. Un tamis de crin garni d’un peu de terre, & agité sur la terrine, suffit également pour enterrer la semence : si la terre est bien sèche, on arrose très-légèrement & à différentes reprises, afin que l’eau n’entraîne pas la terre & par conséquent les graines.

Dans les semis d’été, la graine demeure quinze à vingt jours à lever, & trente ou quarante jours en hivernée qui dépend de la saison. Arroser légèrement & sarcler au besoin, sont les seuls soins à donner aux semis après que les terrines ont été mises dans un lieu à l’abri des grosses pluies, & dans une exposition bien au nord lorsque l’on sème dans les provinces du midi.

Dès que les plantes ont six feuilles, c’est alors le moment où elles doivent être levées & repiquées soit dans d’autres pots, soit dans des caisses, soit enfin en pleine terre, si l’on n’a pas un nombre de pots suffisant. Trois à quatre pouces de distance d’une plante à l’autre suffisent dans ce dernier cas, & les pieds restent ainsi jusqu’à ce qu’ils fleurissent. C’est de cet instant, que dépend la satisfaction de l’amateur ; il sourit à la vue des nouvelles espèces dont il enrichit son amphithéâtre : ses amis, les curieux, s’empressent de venir lui rendre hommage, & leurs applaudissemens sont la récompense qu’il désire. Si au contraire le succès ne répond pas à son attente, il se console en disant : je serai plus heureux une autre fois.

L’oreille d’ours figure très-bien dans les bordures d’un parterre ou jardin, si on fait varier les couleurs : les vieux pieds sont ordinairement sacrifiés à cet usage.


OREILLES, Médecine rurale. Tout le monde sait qu’elles sont au nombre de deux, qu’elles sont situées sur les parties latérales de la tête, & qu’elles sont l’organe de l’ouie. On distingue ordinairement l’oreille en externe & interne. Par oreille externe, on entend tout ce qui se trouve hors du conduit auditif de l’os des tempes. Par oreille interne, on comprend tout ce qui est renfermé dans la cavité de cet os & ce qui y a quelque rapport. Comme leur description anatomique ne peut être d’aucune utilité aux personnes qui cultivent les champs & vivent à la campagne, on fera seulement observer que les oreilles sont sujettes à une infinité de maladies. On renvoie le lecteur au mot otalgie ; on y traitera de celles qui attaquent le plus ordinairement cet organe. M. AMI.


Oreilles. Médecine vétérinaire. Entrons dans le détail de ces parties, & considérons-en 1°. la situation qui