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Page:Rozier - Cours d’agriculture, 1786, tome 7.djvu/500

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CHAPITRE PREMIER. Description du genre
CHAP. II. Description des espèecs.
CHAP. III. De l’exposition que demande le pêcher, de la terre qui lui convient, & des sujets à greffer qu’il exige.
CHAP. IV. De la multiplication & du perfectionnement des espèces de pêcher par les semis, & par la greffe.
CHAP. V. De la plantation du pêcher.
CHAP. VI. De la taille du pêcher.
Sect. I. Méthode de M. de la Quininiye.
Sect. II. Méthode de Montreuil.
Sect. III. Méthode d’une société d’Amateurs.
CHAP. VII. Des opérations accessoires après & pendant la taille.
Sect. I. Des opérations semblables à celles usités en chirurgie.
Sect. II. Inventions particulières pour modérer la sève, fermer les arbres, & leur faire rapporter du fruit.
CHAP. VIII. Des opérations nécessaires après la taille.
CHAP. IX. Des maladies des pêchers.
CHAP. X. Du propriétés du pêcher.


CHAPITRE PREMIER.

Description du genre.

Le calice de la fleur est d’une seule pièce, en forme de tube, découpé en cinq parties obtuses, ouvertes, & il tombe quand le fruit est noué… ; la fleur est composée de cinq pétales oblongs, ovales, obtus, concaves, insérés au calice… ; les étamines au nombre de trente environ, en forme de fil, de moitié plus courtes que la corolle ; elles sont implantées sur le calice… ; le pistil est presque rond, velu ; son style est simple, de la longueur des étamines, & son stigmate est en forme de tête… ; à ce pistil succède un fruit obrond, velu, marqué d’un sillon longitudinal, charnu, dont la peau est presque toujours velue. Il renferme un noyau ligneux, creusé, sillonné, rustique à sa surface, & il renferme une amande à deux lobes. Le péduncule du fruit est très court & s’implante dans une cavité plus ou moins profonde suivant l’espèce.

Quoique les feuilles, d’après le système de Linné, ne soient que des caractères secondaires au genre, on peut cependant dire, en général, que celles du pêcher sont simples, entières, longues, terminées en pointe, dentées à leurs bords, en dentelures très-aiguës ; elles sont portées sur de courts pétioles, & marquées d’une forte nervure qui en est le prolongement.

Cet arbre est originaire de Perse ; & il est aujourd’hui naturalisé en France ; nous en sommes redevables aux romains. Une tradition fondée sur une confusion de mot, dit que les perses envoyèrent les pêchers en Europe, afin de se venger de ses conquérans, & qu’ils mourussent empoisonnés en mangeant de son fruit. Ce prétendu fait historique, avancé par Columelle, est réfuté par Pline. On a confondu l’arbre appelé persica, qui est une espèce de laurier, & dont la fleur sans calice n’a que neuf étamines, avec le persica ou notre pêcher.

Cet arbre s’élève peu, il se charge de beaucoup de feuilles, & chaque feuille nourrit un bouton. Livré à lui-même, il se défeuille par le bas, & il subsiste pendant peu d’années.

    renvois nécessaires à la taille des espaliers, se trouveront réunis dans cet article, & qu’il s’appliquent presque a tous les arbres fruitiers, disposés de la même manière.