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Page:Rozier - Cours d’agriculture, 1786, tome 7.djvu/665

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pour pouvoir la traiter avec succès : ce n’est souvent qu’après des observations malheureuses, qu’il parvient à cette connoissance. (Voyez Contagion, Épizootie, Fièvre Pestilentielle.) M. T.


PÉTALE, production mince, espèce de feuille, ordinairement colorée, composée d’un grand nombre de vaisseaux & d’un tissu cellulaire ; substance pulpeuse que Grew nomme parenchyme. Toutes ces parties sont recouvertes d’un épiderme, ou plutôt d’une véritable écorce transparente qui transmet les couleurs du parenchyme ; enfin, c’est la feuille qui est ordinairement la partie la plus saillante de la fleur. Le pétale diffère de la corolle proprement dite, en ce que celle-ci est d’une seule pièce, au lieu que l’autre est une des parties de la corolle divisée en plusieurs pièces qui forment autant de pétales séparés. Consultez le mot Corolle, afin de connoître de quels usages ils sont dans la fleuraison & dans la fructification.


PÉTASITE, ou HERBE AUX TEIGNEUX. (Voy. Pl. XIX, p. 591) Tournefort le place dans la seconde section de la douzième classe des herbes à fleurs en fleurons, qui laissent après elles des semences aigrettées, & il l’appelle Petasites major & vulgaris ; von-Linné le nomme tussilago petasites, & le classe dans la singénésie polygamie superflue.

Fleur ; elle est représentée séparément en B ; les feuilles qui lui succèdent en C ; le fleuron & le filet D, grossis au microscope ; le calice E, & la graine F, sont de grandeur naturelle ; la fleur est composée, à fleurons ; tous les fleurons sont hermaphrodites, ce qui le distingue du tussilage, qui a des fleurons femelles à la circonférence. Le calice commun est cylindrique, ses écailles en forme de lance, linéaires, égales, au nombre de 15 ou de 20.

Fruit ; semences solitaires, oblongues, comprimées, couronnées d’une aigrette velue, portée par un filet, contenues par le calice sur un réceptacle nu.

Feuilles ; celles qui partent des racines très-amples, presque rondes, un peu dentelées sur leurs bords, soutenues par un pétiole très-long, cylindrique, & charnu ; celles des tiges sont étroites & pointues.

Racine A ; grosse, longue, brune en dehors, blanche en dedans, très-fibreuse.

Port ; tiges d’un pied & demi ; espèce de hampe lanugineuse ; les fleurs naissent au sommet, disposées en panicule ovale ; elles paroissent au printemps avant les feuilles ; celles de la tige peuvent passer pour des feuilles florales.

Lieu ; Le bord des ruisseaux, sur les montagnes ; la plante est vivace & fleurit en mars, avril, ou mai, suivant les climats.

Propriétés. La racine a une saveur amère & un peu âcre, d’une odeur aromatique & douce ; elle est résolutive, sudorifique & vulnéraire. La racine est quelquefois utile dans l’asthme pituiteux, l’affection catarrale de la vessie ; la toux catarrale & ancienne ; dans la suppression du flux menstruel & des lochies causées par des corps froids ; dans les maladies des enfans, produites par des vers ascarides, lombricaux au