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Page:Rozier - Cours d’agriculture, 1786, tome 7.djvu/674

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nir que quelques bouquets de peupliers d’Italie, distribués avec art dans un parc, dans une vaste étendue de terrain, forment un joli coup-d’œil ; mais s’ils sont trop multipliés, ils n’ont plus aucun mérite.

On multiplie cet arbre par plançons, auxquels on ne coupe point la tête, ou par boutures. Si on coupe le peuplier d’Italie par le pied, il ne repousse plus, défaut que n’ont pas les autres peupliers dont on a parlé. Il vient plus aisément que les autres dans les terrains secs. Son bois ne vaut pas le leur, & si on destine cet arbre à être émondé, il perd le caractère qui le rendoit agréable.

On marcotte les peupliers de Caroline & d’Athènes, parce qu’ils ne reprennent pas de boutures. Les peupliers nouvellement introduits en France, ne sont pas encore assez multipliés, & l’on ne peut pas encore assurer s’ils seront un jour une ressource pour la nourriture d’hiver du bétail & des troupeaux, & s’ils mériteront la préférence sur le peuplier noir commun, & sur le peuplier blanc.


CHAPITRE III.

Propriétés médicinales.

On regarde l’écorce du peuplier blanc comme calmante, diurétique ; le suc de ses feuilles est odontalgique. On donne l’écorce en décoction, & on seringue le suc chaud dans l’oreille. Les germes du peuplier noir en infusion, à la dose de demi-once jusqu’à deux onces, dans une livre d’eau, pour boisson en plusieurs verrées, calment les diarrhées par foiblesse d’estomac, & les diarrhées séreuses ; mais le principal usage de ces germes ou boutons est dans la composition de l’onguent populeum qui relâche les, différentes parties sur lesquelles on l’applique. On s’en sert utilement contre les hémorroïdes.

Le baumier ou tacamahaca, fournit une résine dont l’odeur approche un peu de celle de l’ambre gris. Cette résine est vulnéraire, astringente & nervine ; celle qui découle naturellement de l’arbre est à préférer, & elle est en larmes pâles ; celle qu’on tire en faisant des incisions a l’écorce, est jaune, rouge ou brune, selon la partie ou l’incision a été faite.


PHALÈNE. Mot par lequel les naturalistes désignent tous les papillons de nuit & les distinguent des papillons de jour. Cette espèce d’insectes est très-multipliée ; M. Geoffroy la divise en deux grandes familles, & subdivise chacune en trois ordres. Les insectes de la première famille sont à antennes en forme de peigne ; elles sont ou sans trompe, ou avec une trompe & les ailes rabattues, ou enfin avec une trompe & les ailes étendues. Les phalènes de la seconde famille sont ou à antennes en forme de fil ; elles sont ou avec une trompe & les ailes étendues, ou avec une trompe & les ailes rabattues, ou sans trompe. Comme cette partie de l’histoire naturelle n’est pas du ressort de cet ouvrage, le lecteur qui désire plus d’instructions, peut consulter l’Histoire dis insectes, par. M, de Réaumur ; celle publiée par M. Geoffroy ; le Dictionnaire de M, Valmont de Bomare,