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Page:Rozier - Cours d’agriculture, 1786, tome 7.djvu/691

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Pied courant. C’est le pied qui est mesuré suivant sa longueur.

Pied quarré. C’est le pied composé de la multiplication de deux pieds, ainsi un pied étant de 11 pouces, un pied quarré est de 144 pouces, nombre qui provient de 12, multiplié par 12.

Pied cube. C’est un pied qui contient 1718 pouces cubes, nombre qui est formé du produit du pied quarré multiplié par le pied simple.

Cet article est tiré du Dictionnaire Encyclopédique.


PIED. Médecine vétérinaire. L’ongle, le sabot, le pied sont des mots synonymes. Il entre dans notre plan de rappeler ici la division que l’on en fait en pince, en talons, en quartier, & de définir ce qu’on entend par ces parties, ainsi que par celles qui sont connues sous la dénomination de couronne, de sol & de fourchette. Entrons en matière.

Le pied du cheval est composé de parties dures & de parties molles. Les parties dures sont les os ; les parties molles sont les chairs. Toutes ces parties sont contenues dans une boite de corne, que l’on appelle sabot. Il faut en considérer :

1°. La forme : elle est la même que celle de l’os du pied ; c’est-à-dire, qu’elle présente un ovale tronqué, ouvert sur les talons, & tirant sur le rond en pince.

2°. Le volume & les proportions. Le sabot n’est proportionné qu’autant qu’il répond aux parties dont il est une suite & qu’il termine. Supposons par exemple, un cheval de la taille de cinq pieds, en qui les membres & toutes les pièces articulées qui les complettent, seroient dans le rapport le plus parfait ; l’assiette ou la partie de l’ongle des extrémités antérieures qui portera sur le sol, aura quatre pouces cinq lignes dans sa plus grande largeur, & cinq pouces deux lignes dans sa plus grande longueur, à partir d’une ligne qui, appuyée sur l’un & l’autre talon, traverseroit le vide de la bifurcation de la fourchette.

La couronne aura quatre pouces d’un côté à l’autre, au plus saillant, & une même distance de sa partie antérieure a la partie la plus saillante du talon.

La hauteur verticale de ce même sabot, sera de cieux pouces deux lignes, mesurée du milieu de la partie antérieure & la plus élevée de la couronne jusqu’au sol ; mais cette élévation se réduira aux quartiers, à un pouce sept lignes & demie, si on la prend au droit du milieu de la couronne, entre le talon & la partie antérieure de cette première partie, & elle n’aura plus en talons ou dans la dernière que huit lignes.

L’inclination du contour antérieur ou de profil, sera telle que si on la prolongeoit sur le terrain, on trouveroit un pouce onze lignes de longueur entre l’aplomb du sommet de la couronne & le point où atteindroit sur le sol l’extrémité de la pince au moyen de cette prolongation : ce contour doit s’approcher ensuite insensiblement & de plus en plus de la verticale, de manière à n’être incliné au droit du milieu de l’assiette vue latéralement, que de quatre lignes, & à perdre toujours imperceptiblement jusqu’à environ quinze lignes de l’extrémité des talons, où il devient vertical, & de là s’incline en arrière à tel point, qu’au droit des talons, l’aplomb du contour de la couronne