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Page:Rozier - Cours d’agriculture, 1796, tome 9.djvu/138

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20. Saule du levant, ou saule pleureur, saule de Babylone, dont les branches sont menues & pendantes ; salix orientalis fUgelïis, dorsùm pulcjrè pendentibus. Tourn. Salix Babylonica. Lin.

21. Grand Saule de montagne, à feuilles de laurier ; salix montana major, foliis laurinis. Tourn.

22. Saule à feuilles rondes, argentées, ou Marceau, à feuilles rondes ; salix subrotundo argenteoque folio. C. B. P. Salix caprea. Lin.

23. Petit Saule à feuilles larges, ou Marceau, à feuilles rondes ; salix fubrotundo, argenteo folio. C. B. P.

24. Saule rampant, à feuilles larges., Marceau nain, à feuilles larges ; salix latifolia, repens. C. B. P.

25. Petit Saule rampant des Alpes, à feuilles rondes, d’un verd nuancé par-dessous, ou Marceau rampant ; salix alpina pumila, rotundifolia, repens infernè subcinerea. C. B. P. Salix repens. Lin.

26. Petit Saule a feuilles rondes ; salix pumila folio rotundo. C. C. B. Salix reticulata. Lin.

27. Saule des Alpes, rampant, à feuilles d’aune ; salix alpina, ulmi rotundi folio, repens. BOCC.

28. Saule à feuilles rondes & larges ; salix latifolia rotunda. C. B. P.

20. Saule ou Marceau, à feuilles rondes, qui se terminent en pointe ; salix folio, ex rotunditatis aluminato. C. B. P.

30. Saule de Portugal, à feuilles de sauge avec stipules ; salix lusitanica, salviœ foliis auritis. Tournef.

31. Saule à feuilles rondes, larges & panachées ; salix latifolia, rotunda variegata.

32. Petit Saule à feuilles opposées ; salix humilis, foliis angustis, subcœruleis, ex adverso binis. Raii. Salix helix. Lin.

Parmi ce grand nombre d’espèces qu’on vient d’indiquer, nous ne parlerons que de celles des numéros 1, 2, 3, 17, 18, 20 & 22, les autres sont peu utiles.


Culture du Saule blanc, N° 1.

Cet arbre est bien précieux dans tous les pays de vignobles où l’on se sert d’échalas. Ces échalas durent moins, à la vérité, que ceux de châtaignier & de chêne ; mais leur prix plus modéré compense le mérite des autres en bois plus dur.

Ce saule se plaît dans les terrains humides & il aime que ses racines avoisinent l’eau ; mais il souffre quand cette eau séjourne, pendant le printemps ou pendant l’été, sur le collet de ses racines. Il réussit dans tous les terrains sablonneux, graveleux ou tenaces, pourvu que les racines soient abreuvées en dessous. Son succès est bien plus marqué lorsque le sol est bon & qu’il a du fond. Les expériences de Boyle prouvent que le saule tire peu de nourriture de la terre, puisqu’un morceau de saule planté dans un vase dont on avoit complettement desséché & pesé la terre avant de l’en remplir, pesa, après quelques années, 163 livres, & la terre n’avoit perdu que deux onces de son poids. L’air fixe qui s’élève des marais, des eaux stagnantes, forme la principale nourriture de cet