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Page:Rozier - Cours d’agriculture, 1796, tome 9.djvu/232

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un espace vide pour placer les plantes qui n’ont pas besoin de la tannée. Au pied du vitrage, sur le mur qui s’élève 7 ou 8 pouces au-dessus du pavé, on place un rang de pots contenant les plantes qui demandent beaucoup d’air & de lumière, plutôt que beaucoup de chaleur.

Le long du mur du nord est une platte-bande LL, large de 16 pouces, bordée de briques posées sur champ, remplie de terre, qu’on garnit de plantes grimpantes, sarmenteuses & autres, qui tapissent le mur.

À chaque coude de tuyau de chaleur, est pratiquée une chambre ou récipient pour faciliter le mouvement & le cours de la fumée. Cette chambre est couverte d’une dalle de pierre assise sur de l’argile corroyée & de la mousse, & en-dessus garnie d’un anneau de fer, afin de pouvoir la lever facilement pour nettoyer le tuyau avec un grattoir ou un balai de houx-fragon, emmanché d’un gros fil de fer ou d’une baleine, ou d’une racine d’orme, ou enfin de quelques bois souple.

Le tuyau S de la cheminée, large d’un pied, profond de six pouces, est garni d’une soupape ou d’un diaphragme à clef, qui se ferme exactement pour retenir la chaleur dans le tuyau lorsqu’il n’y a plus de fumée, & empêcher l’air froid de descendre.

Le vitrage inférieur (Figure 1, troisième division, Planche VIII) haut de neuf pieds, non-comprises les plates-formes inférieures & supérieures, est un peu incliné plus pour la solidité que pour l’utilité de la serre. S’il étoit incliné à soixante-douze degrés & demi, comme la ligne ponctuée G, il recevroit perpendiculairement le rayon du solstice d’hiver. Mais en décembre & en janvier, comme il a été observé, le soleil récréant plus les plantes par sa lumière que par sa foible chaleur, il importe peu que ses rayons frappent le vitrage un peu plus ou un peu moins obliquement.

Le vitrage supérieur, long d’environ dix pieds, est incliné à quarante-cinq degrés. Comme des panneaux de cette longueur seroient sujets à se courber, ils sont divisés en deux parties égales, & les montants sur lesquels ils sont posés, sont soutenus par une panne appuyée d’un bout sur le gros mur du pignon à l’est, de l’autre bout sur le pignon de la charpente, & dans le milieu sur une ferme indiquée par des lignes ponctuées, qui supporte aussi le milieu du faîte, lie & consolide tout l’ouvrage.

Le toit est parallèlement incline à quarante-cinq degrés. (Il pourroit l’être moins) La partie qui s’avance au-dessus du vitrage n’a que huit pieds de saillie, afin que le soleil au solstice d’été frappe une partie du mur du nord, comme le marque le rayon solsticial K L. On pourroit (Figure 3) faire ce toit de deux ou trois pièces, suivant sa longueur, dont la largeur ou saillie seroit égale à la longueur des panneaux vitrés ; formées de cadres légers fortifiés par des équerres de fer ; couvertes des deux côtés d’une toile peinte à trois couches ; mobiles sur de fortes charnières, & par un levier ou une bascule, dont la corde passeroit au travers du toit dans la galerie. Par ce moyen on pourroit élever davantage cette partie saillante, & dans 1« gros temps, & dans les temps de