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Page:Rozier - Cours d’agriculture, 1796, tome 9.djvu/327

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revêtent les parois des bronches pulmonaires, & où il faut rendre l’expectoration libre, & où il y a peu de sécheresse & d’inflammation. Il est nuisible dans les espèces de maladies inflammatoires du ventre, dans les maladies avec acidité des humeurs, ou penchant vers la putridité, le météorisme, les coliques venteuses, celles où les premières voies renferment des vers, & dans la plupart des maladies des enfans, parce qu’il entretient l’acidité des humeurs, et contribue au développement des vers.


SUDORIFIQUE. Médecine rurale. Médicament qui rétablit ou augmente l’excrétion, ou la sécrétion qui se fait par les couloirs de la peau.

Cette évacuation, connue sous le nom de sueur, peut être empêchée par différentes circonstances, & différend états, c’est-à-dire, par la trop grande tension, par le resserrement des solides, & par la grande vélocité des fluides, ou bien par le relâchement des solides mêmes, qui fait qu’ils agissent moins efficacement sur les fluides ; & que ceux-ci agissent réciproquement avec moins d’énergie sur les solides ; ensorte que le sang n’étant pas suffisamment broyé, ne peut passer par les extrémités des artères, où doit se faire la sécrétion de l’insensible transpiration.

Peu de temps après avoir pris un sudorifique, la chaleur augmente dans les malades, leur poulx devient plus fort, plus plein, & plus fréquent : l’artère a toujours, dans ses pulsations, un caractère souple & ondulent, il se répand sur la surface du corps une moiteur ; les pores de la peau se dilatent ; les vapeurs qu’ils laissent exhaler, deviennent plus sensibles, & forment de petites gouttes qui constituent la sueur.

Les sudorifiques sont toujours bien indiqués dans les maladies qui dépendent de la diminution, ou de la suppression de transpiration, telles que le catarre, l’asthme humide & les différentes espèces de rhumatisme, & de rhume.

Ils conviennent encore dans les maladies putrides, où l’épaississement domine. Ils agissent presque toujours bien dans certaines maladies inflammatoires, telles que la pleurésie, la péripneumonie, dans les maladies inflammatoires exanthématiques, comme la rougeole & la petite vérole.

Ils sont de plus très-expressément recommandés, dans les maladies de la peau, dans la gale & la gratelle ; dans les maladies vénériennes, récentes & anciennes, sur-tout dans les exostoses & les vieilles gonorrhées : on doit les employer surtout dans les fièvres malignes, lorsque la nature est foible & languissante, & qu’elle a besoin d’un agent propre à la réveiller, pour exciter une crise salutaire.

Mais leur emploi exige quelques connoissances dans l’art de guérir. En faisant attention à leur indication, il est aisé de sentir, par les effets sensibles qu’ils produisent, qu’ils sont contre-indiqués dans toutes les fièvres ardentes aiguës, essentiellement inflammatoires, & dans certains cas de maladies inflammatoires exanthématiques. Ceci mérite, quelques réflexions.

Ceux qui pensent que les sudorifiques conviennent dans toutes sortes de maladies exanthématiques, croient que la nature fait tous ses efforts pour déterminer la cause mor-