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Page:Rozier - Cours d’agriculture, 1796, tome 9.djvu/351

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de roue (la corneille, la véronique).

Parmi les fleurs d’une seule pièce irrégulière, qui composent la troisième classe, les unes ont un capuchon (le pied de veau) ; les autres se terminent en langue (l’aristoloche) ; d’autres en anneau (l’achanthe).

Parmi les fleurs en lèvres de la classe quatre, quelquefois la lèvre supérieure ressemble à un casque ou une faulx (l’ormis) ; quelquefois elle est creusée en cuillier (la menthe) ; quelquefois elle est droite (la mélisse) ; quelquefois il n’y en a qu’une (la germandrée).

Parmi les composées, classe 12, les fleurons sont réguliers. (le chardon) ; irréguliers (la scabieuse) ; ramassés en bouquets (lu grande centaurée) en boule (la boulette ou échinops).

8°. Sur la disposition des feuilles. L’auteur ne considère ici les feuilles que dans les herbes & dans les arbres à fleurs, en papillon, classe dix & vingt-deux ; il en est qui ont trois folioles sur le même pétiole (le trèfle) ; d’autres ont leurs folioles opposées sur une côte commune (le baguenaudierJ ; d’autres les ont alternatives ou rangées circulairement autour de la tige (le genêt).

Ces huit observations ajoutées aux principes généraux établis sur le fruit, ont fourni à l’auteur cent vingt-deux divisions qui subdivisent ses vingt-deux classes ; mais les mêmes observations sont souvent admises à la division de plusieurs classes.


Des Genres.

Les sections sont composées de la réunion de plusieurs genres. Le genre est lui-même l’assemblage de plusieurs espèces, c’est-à-dire, de plusieurs plantes qui ont des rapports communs dans leurs parties les plus essentielles. On peut donc comparer le genre à une famille dont tous les parens portent le même nom, quoiqu’ils soient distingués chacun en particulier par un nom spécifique. (La rose de Hollande, de Damas, de Provins, de Dijon, de tous les mois, ponceau, blanche).

Ainsi l’établissement des genres simplifie la botanique, en restreignant le nombre des noms, & en rassemblant, sous une seule dénomination qu’on nomme générique plusieurs plantes qui, quoique différentes, ont entre elles des rapports constans dans leurs parties essentielles ; on les appelle plantes congénères.

Tournefort établit pour principe que la comparaison & la structure particulière de toutes ces mêmes parties, doivent constituer les genres ; mais il ajoute que lorsque cette considération paroit insuffisante, on peut y employer aussi les autres parties… Il résulte de ce principe, que l’auteur établit deux sortes de genres, les uns du premier ordre, & les autres du second.

Les genres du premier ordre sont ceux que la nature paroît elle-même avoir institués & distingués déterminément par les fleurs & par les fruits ; telles sont les violettes, les renoncules, les roses, &c. Les genres du second ordre sont ceux pour la distinction desquels il faut recourir à des parties différentes des fleurs & des fruits.


SYSTÈME SEXUEL DE LINNÉ.

Il porte essentiellement sur les parties de la fructification, considérées