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Page:Rozier - Cours d’agriculture, 1796, tome 9.djvu/407

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rechange & bien secs, assure le quatrième, &c.


THALICTRON des boutiques. Voyez Planche XI, pag. 304. Tournefort le place dans la quatrième section de la cinquième classe des herbes à fleurs régulières de plusieurs pièces disposées en croix, & dont le pistil devient une silique : il l’appelle sisymbrium annuum, absinthii minoris folio. Von-Linné le classe dans la tétradynamie siliqueuse, & le nomme sisymbrium sophia.

Fleur. Composée de quatre pétales égaux, disposés en croix ; un est représenté en B : les parties sexuelles consistent en six étamines, dont deux plus grandes & deux plus courtes ; un pistil, lequel est composé d’un ovaire, d’un style, d’un stigmate ; il est représenté dans le calice C, composé de quatre feuilles longues.

Fruit. Silique à deux panneaux séparé par une cloison membraneuse ; ses panneaux s’ouvrent de bas en-haut, comme on le voit en E, & laissent échapper des semences F, menues & arrondies.

Feuilles. Surcomposées, plusieurs fois ailées, découpées finement, blanchâtres, couvertes d’un duvet très-fin, imitant celles de la petite absinthe.

Racine A. En forme de navet, longue, ligneuse, fibreuse, blanche.

Port. Tige d’un ou deux pieds, ronde, dure, un peu velue ; les fleurs en grand nombre au sommet des rameaux ; les pédicules minces, très-longs, les feuilles alternativement placées.

Lieu. Les terreins incultes, les bords des chemins, les vieux murs ; la plante est annuelle, fleurit en juin, juillet & août.

Propriétés. Les feuilles sont regardées comme astringentes, détersives, vermifuges, fébrifuges : on les donne dans la diarrhée par foiblesse d’estomac & des intestins, la diarrhée par des humeurs acides, les pertes blanches, les hémorrhagies internes, soit en infusion, soit en décoction.


TALUS, consultez, l’article Fossé.


TAMARISC D’Allemagne. Tournefort le place dans la quatrième section de la vingt-unième classe des arbres à fleur en rose, dont le pistil devient un fruit composé de silicules ramassées en forme de tête : il l’appelle tamariscus germaniæ. Von-Linné le classe dans la pentandrie-trigynie, & le nomme tamaris germanica.

Fleur. En rose, cinq petites pétales ovales, obtuses, ouvertes, concaves ; le calice très-petit, divisé en cinq parties obtuses, droites : il a dix étamines & trois pistils.

Fruit. Capsule oblongue, aiguë, à trois côtés, plus longue que le calice, à une seule loge, à trois valvules ; plusieurs petites semences aigrettées.

Feuilles. Espèces d’écailles qui recouvrent les jeunes tiges, comme les feuilles du cyprès. (Voyez ce mot) Ces écailles sont herbacées, vertes, entières, épaisses, rangées comme des tuiles.

Racine. Ligneuse, rameuse.

Port. Grand arbrisseau dont le tronc est dur ; les jeunes tiges vertes & pliantes ; l’écorce du tronc blanchâtre, unie ; les fleurs à l’extrémité & le long des tiges, disposées en grappes.