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Page:Rozier - Cours d’agriculture, 1796, tome 9.djvu/482

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gées, crénelées, fortement veinées.

Racine A. Simple, ligneuse, fibreuse, odorante.

Port. Les tiges hautes de deux à trois pieds, quarrées, roides, velues, creuses, avec des rameaux opposés. Les fleurs naissent au sommet, disposées en épi. Le casque des corolles est gluant.

Lieu. Les prés où elle fait beaucoup de mal, en occupant la place du bon fourrage. La plante est vivace & fleurit en juin & juillet.

Propriétés. Odeur pénétrante, aromatique. Elle est sternutatoire, résolutive, stomachique.

Usage. On fait macérer ses feuilles dans le vin chaud, pour les ulcères.


TOUTE-SAINE. Planche XVI, p. 441. Tournefort la place dans la seconde section de la sixième classe des fleurs en rose dont le pistil devient un fruit à une seule loge, & qui n’a qu’une seule cavité. Il l’appelle androsemum maximum frutescens. Von-Linné la nomme hypericum androsemum, & la classe dans la polyadelphie-polyandrie.

Fleur. Composée de cinq pétales disposés en rose, & d’un beau jaune. B, représente un de ces pétales séparés ; les étamines sont très-nombreuses, partagées en trois divisions qui forment chacune un faisceau C.

Fruit. Le pistil se convertit en une baye molle… D, la représente portée sur le calice… E, le fruit coupé transversalement… F, les semences petites, brunes, oblongues fixées sur trois placenta.

Feuilles. Grandes, ovoïdes, plus longues que leurs pétioles, d’une odeur vineuse.

Racine A. Grosse, ligneuse, rougeâtre, avec de longues fibres.

Port. Espèce de sous-arbrisseaux ; tige de deux à trois pieds, rougeâtre, à deux angles, ligneuse, lisse. Les fleurs naissent souvent au nombre de cinq ou de sept, disposées presque en ombelles ; les feuilles sont opposées.

Lieu. Les provinces méridionales de Fiance. La plante est vivace, cultivée dans les jardins.

Propriétés. Les mêmes que celles du millepertuis. (consultez ce mot) Ce petit arbrisseau figure assez bien dans les massifs.


TOUX. Médecine rurale. C’est un mouvement déréglé, plus ou moins violent, plus ou moins lourd ou sonore, qui a lieu dans les organes de la respiration, toutes les fois qu’il existe dans les poumons quelque embarras qui gêne les mouvemens d’inspiration & d’expiration ; il semble alors que la nature déploye toutes ses forces, & fait tous les efforts pour se débarrasser de ce qui l’incommode.

La toux pour l’ordinaire ne se manifeste qu’après quelque fluxion, ou après quelque rhume mal traité, ou entièrement négligé ; quand elle est invétérée, elle devient opiniâtre, & c’est alors quelle peut faire craindre des suites fâcheuses, parce qu’elle est presque toujours l’annonce de la foiblesse ou de l’atonie du poumon, & souvent l’avant-coureur d’une phthysie pulmonaire.

Elle n’est pas toujours une maladie essentielle, aussi dépend-elle fort souvent de la congestion putride des premières voies, & elle prend alors le nom de toux d’esto-