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Page:Rozier - Cours d’agriculture, 1805, tome 12.djvu/183

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supporter le froid de l’hiver, avec la précaution d’en conserver néanmoins toujours un ou deux dans l’orangerie, dans la crainte d’un hiver extraordinairement froid.

On doit placer cet arbuste en pleine terre, dans un terrain substantiel et des lieux à l’abri d’un soleil excessif, si l’on veut que ses belles fleurs ornent longtemps nos jardins. On regrette que cette fleur soit privée de parfum ; ses corymbes, d’un rouge purpurin, disputeroient alors d’agrément à la rose, dont elles ont l’éclat, sans en avoir l’odeur.

(Tollard aîné.)


HOULQUE, Holcus lanatus.

Fleurs, deux styles, trois étamines, bâle uniflore, polygames ; d’abord en épi, ensuite en panicule ouverte, blanches, mêlées de pourpre, velues et cotonneuses.

Feuilles, cotonneuses, larges, molles et douces au toucher.

Fruit, une semence couverte de la valve intérieure et persistante du calice.

Port, tiges droites, d’un à deux pieds et demi à trois pieds de hauteur.

Lieux, les prés.

Durée, vivace.

Usages économiques. Fourrage vert ou sec, particulièrement recommandable par sa propriété de mûrir plus tôt et d’être bon à faucher avant d’autres fourrages.

Culture. Toute terre passablement bonne et légèrement humide lui convient : on en sème vingt livres par arpent ; le semis se fait au commencement de l’automne ou dans le cours du printemps. (Tollard ainé.)


HUAU, (Chasse aux Oiseaux.) On appelle ainsi une verge ou baguette, longue de quatre à cinq pieds, armée à l’une de ses extrémités de deux ailes de buse ou de milan, et de trois ou quatre grelots de chasse. C’est une des pièces qui sert lorsqu’on tend les nappes aux Pluviers. Voyez cet article. (S.)


HUILES À BRÛLER. (Dépuration des) La dépuration des huiles à brûler n’est autre chose que leur clarification ; c’est sur-tout depuis qu’on a introduit dans l’économie domestique l’usage des lampes à la Quinquet, d’Argan, de Lange, etc., qu’on s’est occupé des moyens de purifier les huiles à brûler, afin de les rendre plus propres à la combustion.

Il existe plusieurs procédés pour opérer la dépuration des huiles, mais tous ne sont pas également bons, et ceux qui font le commerce des huiles épurées tiennent secrets leurs moyens de dépuration.

Cependant, comme l’art d’épurer les huiles ne doit pas être étranger à ceux qui s’occupent immédiatement de leur extraction, nous allons leur indiquer les procédés que nous regardons comme les plus économiques et en même temps lest plus simples : il résultera de cette connoissance qu’elle les mettra à même de se procurer les bénéfices que font après eux ceux qui se sont emparé de cette branche d’industrie.

Procédé pour la dépuration des huiles par l’acide sulfurique. Le procédé que nous allons indiquer diffère peu de celui qu’a publié M. Thénard.

À cent parties d’huile de colza, nous ajoutons une partie d’acide sulfurique, étendu dans six fois son poids d’eau ; nous agitons ensuite fortement le mélange, et, dès qu’il est exactement fait, nous le laissons en repos jusqu’à ce que l’huile se soit éclaircie ; lorsqu’elle est parfaitement claire, la dépuration est faite : il y a au fond du vase une liqueur acide et un peu colorée ; on sépare l’huile d’avec le dépôt, et, pour s’assurer que l’huile ne retient plus d’acide, on y ajoute quelques onces de craie en poudre, on agite et on laisse de nouveau reposer l’huile.

Le rôle qu’a joué ici l’acide sulfurique, quoique étendu d’eau, a été de priver l’huile de toute son humidité, et de lui en-