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Page:Rozier - Cours d’agriculture, 1805, tome 12.djvu/195

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Figure 6, élévation de la pompe vue du côté de la tige du piston.
Figure 7, élévation et coupe par le milieu de la pompé où l’on voit le jeu du piston K, et des soupapes L, m : cette dernière n’est qu’un boulet rond ou sphère qui retombe par son poids sur l’orifice du tuyau y, et s’y adapte hermétiquement.
Figure 10, élévation et coupe par le milieu de la même machine, mais composée de deux corps de pompe, d’un double levier, de deux pistons.
Figure 8, plan de deux brides G, dont une simple, et l’autre avec rouleau de friction, disposées pour la pompe double, figure 12.
Figure 9, plan du double levier à bascule, servant à la pompe double.
Figure 11, coupe par le milieu du corps de pompe où l’on voit le jeu des soupapes dessinées doubles de l’échelle.
Figure 12, coupe par le milieu de la pompe à double corps, où l’on voit le jeu des soupapes.

Nota. Le double levier de la figure 10 peut être brisé en petit E, de manière à ne se servir que d’un côté, si la pompe se dérange, ou qu’on ne veuille se servir que d’un corps de pompe.

Figures 13 et 14, planche II, compas qui sert à l’homme le moins exercé à donner une pente uniforme au terrain, sans le secours d’aucun niveau.
A, compas ordinaire de deux mètres, ou de dix pieds environ d’ouverture.
B, règle mobile qui traverse en C les deux branches et est maintenue par des chevilles de bois.
D, aplomb ordinaire.
T, terrain supposé horizontal.
Veut-on avoir par deux mètres sur la règle, ou toise, 27 millimètres de pente ? on élève une des branches du compas d’un pouce, comme le voit en x, figure 14 ; l’aplomb quitte la perpendiculaire m, et s’en écarte en o ; on y fait une marque, de l’autre côté de la perpendiculaire m, à égale distance ; on fait une seconde marque en o : alors, en tournant le compas et parcourant le terrain, on est certain que toutes les fois que l’aplomb m couvrira la marque o, la pente sera toujours égale d’un pouce, ou 27 millimètres, sur le terrain.
Trois morceaux de bois on branches, une corde et une pierre, peuvent composer cet instrument par-tout où l’on se trouve.
(Chassiron.)


JULIENNE, (Hesperis matronalis Lin.) plante du genre auquel on a donné le même nom, et de la quinzième classe de Linnæus, la tétradynamie siliqueuse, qui comprend les plantes dont les fleurs ont quatre étamines longues et deux plus courtes, que des siliques allongées remplacent.

Caractères génériques. Pétales ouverts en croix, et fléchis obliquement ; une glande de nectaire placée entre les deux courtes étamines ; calice serré à quatre folioles caduques ; silique cylindrique et comprimée ; stigmate à deux lames, plus conniventes au sommet qu’à leur base.

Caractères spécifiques. Tige simple et droite ; feuilles ovales, lancéolées et dentées à leurs bords ; pétales se terminant en pointe et échancrés.

Lieux. Cette plante croît naturellement dans les prés et dans les lieux un peu ombragés de l’Italie, et de quelques autres parties méridionales de l’Europe.

Usages. Ils se bornent généralement à l’ornement des jardins ; ils peuvent néanmoins s’étendre à des objets d’une grande utilité, ainsi qu’on le verra dans cet article.

Peu importe sans doute au cultivateur que le nom latin hesperis, donné à la julienne, dérive d’Hesperia, dénomination que portoit anciennement l’Italie, ou d’esperos, mol grec qui signifie, le soir, parce que la fleur de cette plante a plus d’odeur à la fin du jour que pendant sa durée ; peu lui importe que l’épithète matronalis rappelle que les dames romaines furent les premières qui enlevèrent la julienne à son état sauvage, pour en orner et parfumer les parterres ; peu lui importe enfin que l’art soit parvenu à la parer de fleurs doubles ; mais il apprendra avec intérêt que la julienne, qui sembloit uniquement destinée à figurer avec éclat parmi les plantes d’agrément,