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Page:Rozier - Cours d’agriculture, 1805, tome 12.djvu/244

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MALADIES DES ANIMAUX DOMESTIQUES. On a traité, dans ce Dictionnaire, de toutes les maladies des animaux, suivant l’ordre alphabétique de leurs noms scientifiques ; mais souvent ces noms vulgaires ne s’accordent pas avec les termes de l’art, et ils varient encore de province à province. Nous avons donc cru rendre un service important aux cultivateurs, et diminuer sensiblement la longueur de leurs recherches, en leur faisant envisager, d’un seul coup d’œil, la série des maladies qui peuvent affecter les parties externes des animaux, de manière qu’il suffira de connoître la partie affectée pour déterminer facilement le nom de la maladie et son traitement curatif. Ainsi, ce tableau servira de clef pour tous les articles concernant les maladies externes des chevaux, des bœufs et moutons, ânes et mulets, etc., qui sont décrites dans cet Ouvrage ; et comme nous avons toujours eu en vue, non seulement les maladies des animaux, mais encore plus les moyens d’entretenir leur santé, et qu’une bonne conformation rend leurs services plus utiles et plus prolongés, nous avons placé dans deux colonnes de ce tableau (*) les caractères et les signes qui constituent les beautés de détails de chacune de ces parties, et les vices de conformation qui, en les affectant, rendent moins durables les services des animaux domestiques et diminuent leur valeur. (Ch. et Fr.)


MALADIE DES CHIENS. Voyez Morve des chiens. (Ch. et Fr.)


MANET, (Pêche,) grand filet en nappe simple, dont les mailles ont une largeur proportionnée à la grosseur des poissons que l’on se propose de prendre. On le traîne de la même manière que la senne, de laquelle il diffère très-peu. Voyez Senne. (S.)


MARAÎCHER, (Jardinage.) Les continuateurs de cet Ouvrage ont pensé qu’il seroit utile d’entrer dans quelques détails sur le genre de culture propre aux marais (lieux où l’on cultive les légumes pour l’approvisionnement des marchés des grandes villes.) Si je me suis chargé de la rédaction d’une matière qui n’a pas encore été traitée, j’ai voulu payer de l’expression entière de mes sentimens pour la prospérité de toutes les parties de l’agriculture, quels que soient les détails qu’elles comportent, et non prétendre tout dire sur un art (celui du maraîcher) encore inconnu, qui n a d’autre précepte que la tradition orale et l’imitation routinière des fils des jardiniers, dont les habitudes se succèdent de père en fils.

Outre que j’ai vu les marais et observé, autant qu’il m’a été possible, en conférant avec les maraîchers, les méthodes de cultures maraîchères, en Italie, en Allemagne et en France, j’ai particulièrement examiné la culture des maraîchers de Paris, qui sont, sans contredit, les plus habiles dans cet art. Si ces hommes robustes et opiniâtres au travail sont étrangers à l’art d’écrire, on ne peut leur refuser un genre de connoissances qui leur est propre, et dont les détails sont très-difficiles à saisir et plus difficiles encore à décrire ; ce seroit donc mal juger ces cultivateurs praticiens, que de leur refuser la connoissance d’une partie dont