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Page:Rozier - Cours d’agriculture, 1805, tome 12.djvu/287

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chacun de ses côtés, et un demi-mètre de profondeur ; car, étant sans cesse alimenté par la roue chapelet, il fournira au delà du besoin.

L’eau est conduite dans les cuves par le moyen du tuyau a, a, a, et elle est portée dans la chaudière C, par le moyen d’un autre tuyau placé en e. On allume le feu extérieurement dans la partie d. L’eau chaude est distribuée par un robinet, et va aboutir dans les cuves EE aux points ff. La cuve qui est de forme conique a deux mètres (six pieds) de profondeur, et deux mètres à son plus grand diamètre. Cette forme est mauvaise. Nous conseillons aux personnes qui auront besoin d’un fourneau, pour le lavage des laines, de le faire construire d’après les dimensions et les formes qui ont été adoptées pour ceux qui servent à la confection des soupes économiques.

Dans les lavoirs où l’on a à sa disposition un courant d’eau, que nous indiquons sur la planche par les lignes ponctuées K, on forme dans la partie L une écluse avec une vanne, par le moyen de laquelle on fait entrer à volonté l’eau dans le canal. On construit un double tuyau qui part de la digue ; il sert à porter l’eau dans la chaudière et dans les cuves. Dans ce dernier arrangement, la chaudière, au lieu d’être posée en C, se met en b sur la même ligne que les cuves.

D, local dans lequel on apporte les laines, à mesure qu’on en a besoin pour le lavage.

Les cuves EE sont construites en maçonnerie, et revêtues de ciment. Elles ont chacune neuf décimètres (deux pieds neuf pouces) de profondeur, et quatorze décimètres (quatre pieds) de large sur deux mètres (six pieds) de long. Le nombre des cuves et leurs proportions varient dans la plupart des lavoirs. On doit se régler d’après les localités, ou sur la quantité de laine qu’on se propose de mettre au lavage.

Quelques personnes les construisent dans la terre, de manière que les bords se trouvent au niveau du sol ; tantôt leur moitié inférieure est seule située au dessous du sol. La première construction a l’avantage de conserver plus long-temps le calorique. Les cuves doivent avoir chacune une ouverture à leur base, afin que l’eau puisse passer de l’une à l’autre, par les raisons que nous indiquerons plus bas. On pratique, sur les côtés des murs intérieurs, plusieurs trous qui servent de marches, lorsqu’il est nécessaire de descendre dans les cuves. Les six étoiles que l’on a placées sur les cuves désignent six cordes attachées au plancher supérieur ; elles servent à soutenir les ouvriers lorsqu’ils montent sur les cuves, qu’ils descendent dans l’intérieur ; lorsqu’ils passent de l’une à l’autre, ou enfin lorsqu’ils piétinent la laine qu’on a jetée des chaudières sur le plancher FF.

Le plancher FF sert à recevoir la laine à mesure qu’on la retire des cuves. Il est placé de niveau avec les bords de celles-ci, et se prolonge dans toute leur longueur ; il a huit décimètres (deux pieds sept pouces) de large ; il est composé de pièces de bois parallèles les unes aux autres, et distantes de treize à quatorze millimètres (six lignes). Elles portent trois centimètres et demi (seize lignes) d’équarrissage.

G représente un massif recouvert en briques, long de treize décimètres (trois pieds qualae pouces) et large de neuf décimètres et demi (trois pieds). L’ouvrier qui jette les laines dans le canal se pose debout sur ce massif qui est élevé de deux ou trois décimètres au dessus du sol. HH indique un conduit dans lequel coulent les eaux qui s’échappent au travers du plancher FF. Le conduit est recouvert en planches ou en dalles, ou