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Page:Rozier - Cours d’agriculture, 1805, tome 12.djvu/293

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quinze livres, laine superfine ; quatre livres, laine fine ; une livre laine de troisième qualité.

Comme il importe aux personnes qui voudroient établir en France un lavoir de connoître le nombre d’ouvriers qui doivent être employés dans un établissement en grand, nous terminerons cet article par un tableau qui indiquera le nombre d’ouvriers nécessaires dans chaque opération.

Tableau des ouvriers nécessaires dans un lavoir, où l’on trie, on lave, on fait sécher et l’on emballe cent, quintaux de laine par jour.

Chef pour surveiller les trieurs de laine 1
Trieurs de laine 6
Ramasseur des déchets, crottins, etc 1
Porteur de laine aux cuves 1
Cuveurs qui lessivent la laine 2
Porteurs de laine aux laveurs 2
Ouvrier qui jette la laine dans le canal 1
Ouvriers qui portent la laine sur les tables où elle doit s’égoutter 2
Laveurs placés dans le canal 6
Un homme pour soigner le puits à chapelet 1
Idem pour soigner le fourneau 1
Ouvriers occupés à porter la laine au séchoir, à la remuer et à la transporter au magasin lorsqu’elle est sèche (le nombre varie) 6
Éplucheur de laine 1
Emballeur 1
Ouvrier qui donne la laine à l’emballeur 1
Ouvrier qui coud les sacs 1
Marqueur de balles 1
Nombre total des ouvriers 35
Lasteyrie.


MERLES, (Chasse.) Les merles, à l’habit près, offrent de grandes conformités avec la grive. Les mêmes goûts, les mêmes inclinations rapprochent ces deux oiseaux sous l’empire des mêmes habitudes ; d’où il suit que la chasse du merle qui, en automne sur-tout, a presqu’autant de délicatesse que la grive, se fait par les mêmes procédés et avec les mêmes pièges que ceux que j’ai décrits pour ce dernier oiseau. Il donne, comme la grive, dans les tendues des abreuvoirs et dans tous les collets sur-tout appâtés de raisins, cerises et autres fruits, selon les saisons. Le chènevis, le blé, les vers, attirent, ainsi que beaucoup d’autres oiseaux, dans les fossettes et les trébuchets. Le rafle ou l’araignée s’emploient aussi contre lui avec succès, pendant les jours de brouillard. Les merles alors volent bas, et s’abritent dans les haies et buissons. On va les y relancer en les rabattant du côté où est tendu le filet. Leur courage les fait donner des premiers dans les pipées. Un oiseleur qui sait bien les contrefaire, en attire beaucoup, et avec eux une foule d’autres oisillons que leurs cris belliqueux rassemblent. Lorsqu’on en a de vivans, on les fait crier pour servir d’appelant. C’est encore en contrefaisant leur cri, soit avec la voix, soit avec un appeau, qu’on les attire ou dans des filets ou sous le fusil. (S.)


MERRAIN, (Vénerie.) L’on donne ce nom à la tige ou perche du cerf, du chevreuil et du daim, de laquelle sortent les andouillers. (S.)


MÉTÉOROLOGIE. M. Rozier, dans l’article Météorologie de son Cours complet d’Agriculture, a donné, d’après un Mémoire que j’avois rédigé pour la Société royale de Médecine, un plan d’observations météorologiques applicable à la médecine et à la physique, avec une méthode pour rédiger ces sortes d’observations. Ce plan, tel qu’il étoit conçu, ne pouvoit pas convenir aux agriculteurs : en effet, on ne peut pas exiger d’eux l’observation exacte et journalière des instrumens, tels que le baromètre, le thermomètre, l’hygromètre, etc. Leur attention doit se fixer principalement sur l’influence des météores à l’égard des différentes espèces de