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Page:Rutebeuf - Oeuvres complètes, recueillies par Jubinal, tome I, 1839.djvu/183

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DE LA


Descorde de l’Université et des Jacobins,


OU CI ENCOUMENCE LA DISCORDE


DES JACOBINS ET DE L’UNIVERSITEI,


ou


DES JACOBINS[1]


Mss. 7218, 7633, 7615.


Séparateur



Rimer m’estuet d’une descorde
Qu’à Paris a semé Envie
Entre gent qui miséricorde
Sermonent et honeste vie.
De foi, de pais et de concorde
Est lor langue mult replenie,

  1. Cette pièce est relative aux dissensions que nous avons racontées en détail dans la note de la complainte de Guillaume de Saint-Amour (voyez, à la fin du volume, la note K), dissensions qui, commencées en 1253, ne s’éteignirent que longtemps après. Les Jacobins ou Dominicains, fondés par saint Dominique, étaient principalement voués à la prédication ; on les appelait Frères-Prêcheurs. Ils suivaient la règle de saint Augustin, et furent établis à Paris en l’année 1217. Leur vêtement consista d’abord en une soutane noire et un rochet par-dessus, ensuite en une robe blanche avec un scapulaire et un chaperon.

    Le nom de Jacobins, sous lequel ils furent plus particulièrement connus, leur vint de la première église qu’ils eurent à Paris, et qui était située rue Saint-Jacques.