Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
185
LI DIZ DES CORDELIERS.
Ou miex de la cité doivent tel gent venir,
Car ce qui est oscur, font-il cler devenir,
Et si font les navrez en senté revenir ;
Or la veut la béesse de la vile banir.
Et messires Ytiers, qui refu nez de Rains[1],
Ainz dit que mangeroit ainçois fuielles et rains,
Que fussent en s’esglises confessor par meriens,
Et que d’aler à Paie[2] auroit lassé les rains.
Bien le déust sofrir ; mès Ytiers li prestres,
Paranz a et parentez mariez à grant festes ;
Des biens de sainte Yglise lor a achetez bestes :
Li biens espéritiex est devenuz terrestres[3].
Explicit des Cordeliers.
- ↑ J’ignore ce que c’est que ce messires Ytiers, né de Reims : c’était probablement un évêque qui avait interdit aux Cordeliers l’entrée de son diocèse, ou un prieur qui leur avait défendu celle de ses églises ; mais je n’ai pu trouver là-dessus aucun renseignement.
- ↑ A Paie : j’avoue que je ne comprends pas ce mot. Est-ce un nom de lieu ? doit-on au contraire prendre cette expression dans le sens de payement ? je l’ignore complètement.
- ↑ Voyez à la fin de notre recueil, dans les additions, la pièce d’un auteur anonyme intitulée Une Complainte des Jacobins et des Cordeliers.