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Page:Rutebeuf - Oeuvres complètes, recueillies par Jubinal, tome I, 1839.djvu/249

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DE CHALLOT ET DU BARBIER.

Je le vueil bien se tu le veus,
Que le meillor soit eslisanz. »

— « Seignor, par la foi que vous doi,
Je ne sai le meillor eslire ;
Le mains pieur, si com je croi,
Vous eslirai-je bien du pire :
Charlot ne vaut ne ce ne qoi,
Qui en veut la vérité dire ;
Il n’a ne créance ne foi
Ne que chiens qui charoingne tire.

« Li barbiers connoist bone gent,
Et si les sert et les honeure,
Et met en els cor et argent,
Paine de servir d’eure en eure ;
Et set son mestier bel et gent,
Se besoins li recoroit seure,
Et s’a en lui mult[1] biau sergent
Que com plus vit et plus coleure. »



Explicit la Desputison de Charlot et dou Barbier.

  1. Ms. 198 N.-D. Var. Si.