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Page:Rutebeuf - Oeuvres complètes, recueillies par Jubinal, tome I, 1839.djvu/363

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NOTES ET ÉCLAIRCISSEMENTS.


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NOTE A.

(Voyez page 2, note 4.)


Les deux fabliaux qui suivent contiennent chacun des détails fort curieux sur la ménestrandie, et commentent longuement les paroles de Rutebeuf : c’est pour cela que je les donne ici. Le premier a été analysé avec beaucoup d’infidélité par Legrand d’Aussy (voyez 2e vol., page 369, édition Renouard) et imprimé en 1834 par M. Robert ; mais cette édition, faite à quelques exemplaires seulement, n’ayant point été livrée au public, peut être considérée comme non avenue. Le second est entièrement inédit, et m’a semblé propre à jeter quelques lumières sur le sujet qui nous occupe. Le lecteur en jugera.



LES DEUX TROVEORS RIBAUZ.


Ms. 1830 fonds de l’abbaye St.-Germain.


Diva ! quar lai ester ta jangle ;
Si te va séoir en cel angle.
Nos n’avons de ta jangle cure :
Quar il est raison et droiture
Por tot le mont que cil se taise
Qui ne sait dire riens qui plaise.
Tu ne sez vaillant .ij. festuz ;
Com tu es ore bien vestuz
De ton gaaige d’oan,
Voix quiex sollers de cordoan
Et com bones chauces de Bruges,
Certes ce n’est mie de druges
Que tu es si chaitis et las :
Ge cuit biens, par saint Nicolas,
Que tu aies faim de forment ?