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Page:Rutebeuf - Oeuvres complètes, recueillies par Jubinal, tome I, 1839.djvu/387

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Blanche d’Artois ; il faut affirmer, du moins pour la première. Quant à la seconde, l’acrostiche d’Adenez ne dit pas assez explicitement son nom pour qu’on puisse supposer qu’il s’agit de Blanche, sœur de Robert II, plutôt que de Blanche, fille de saint Louis, mariée à l’infant d’Espagne.


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NOTE F.

(Voyez page 46, note 1.)


Il y a eu, de la fin du 12e siècle au commencement du 14e, quatre personnages du nom de Jean de Paris (Johannes parisiensis, ou de Parisis), qu’on a souvent, mais à tort, confondus entre eux. Le premier, qu’on appelait aussi Jean du Petit-Pont parce qu’il avait ouvert une école en cet endroit, avait la réputation de posséder un riche fonds de littérature (vas erat inexhaustum litterarum. Voyez Hist. litt. de la France, t. IX, page 75). Le second, qui était anglais et chanoine régulier de Saint-Victor (voyez Ellies-du-Pin, Hist. des controverses ecclésiastiques, 14e S.), a composé une histoire intitulée Les mémoires d’histoire, ou Les fleurs d’histoire, jusqu’à l’an 1322, dont Duchesne a donné en 1636 quelques fragments dans son tome I des Historiens de France, page 128. Il est question de cet ouvrage dans la Gallia christiana, et l’on en trouve quelques exemplaires manuscrits dans les bibliothèques d’Angleterre. La bibliothèque royale en possède un in-folio ayant jadis appartenu à Dupuy, et intitulé Memoriale sive chronicon universale, lequel est rangé sous le no 4949. On a ajouté au 15e siècle à sa rédaction une deuxième partie qui va jusqu’en 1464.

Les deux autres personnes qui portèrent le nom de Jean de Paris appartenaient toutes deux à l’ordre de saint Dominique et étaient docteurs et professeurs en théologie de la Faculté de Paris. Le premier, qui fut surnommé Poin-l’Ane (pungens asinum)[1], vivait vers 1220 ; le second, que

  1. Ellies-du-Pin ajoute qu’il fut entendu dans une information faite