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Page:Rutebeuf - Oeuvres complètes, recueillies par Jubinal, tome I, 1839.djvu/414

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NOTES

ronne. Vers la fin du 18e siècle elle était possédée par Denis Auguste, comte du Rouvre, colonel du régiment Dauphin. Aujourd’hui il n’en existe plus rien ; mais la petite ville de Sergines compte près 1500 habitants.


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NOTE K.

(Voyez page 71, note 1.)


En l’année 1229, sous la minorité de saint Louis et la régence de la reine Blanche, l’Université, n’ayant pu obtenir justice du meurtre de plusieurs écoliers qui avaient été tués par des soldats, ferma ses classes, aux termes d’une constitution de Grégoire IX qui semblait l’y autoriser, et interrompit ses enseignements. Les professeurs se retirèrent, les uns à Reims, les autres à Angers, quelques-uns à Orléans ; mais durant leur absence les Dominicains, qui jusqu’alors n’avaient point pris de degrés, s’adressèrent à l’évêque de Paris pour se faire recevoir docteurs, et obtinrent une chaire de théologie. Bientôt après ils firent plus : lorsque l’Université rouvrit ses écoles, non-seulement ils se maintinrent dans la possession de leur chaire, mais ils en érigèrent une seconde, et donnèrent, malgré le chancelier de l’Université, des leçons publiques. Les docteurs séculiers, craignant alors que tous les ordres religieux ne voulussent comme les Dominicains élever deux chaires, et que par suite l’Université ne souffrît de grands dommages, rendirent un décret portant qu’à l’avenir aucun ordre de réguliers n’obtiendrait deux chaires publiques ou solennelles.

Ce décret n’empêchait pas les Dominicains ou Jacobins et les autres ordres d’enseigner la théologie parmi leurs frères ; il leur interdisait seulement de donner publiquement des leçons aux laïcs. Les religieux ne voulurent point le reconnaître.

En 1250, l’Université ayant de nouveau ordonné la ces-