Dieux mète en vos si bon aroi
Com en roi Thiebaut vostre frère !
Jà fustes-vos de si boen peire !
Que vos iroie délaiant
Ne mes paroles porloignant ?
A Dieu et au siècle plaisoit
Quanque li rois Thiébauz faisoit :
Fontaine estoit de cortoisie ;
Toz biens iert sanz vilonie,
Si com j’ai oï et apris
De maître Jehan de Paris[1],
Qui l’amoit de si bone amour
Com preudons puet ameir seignor.
Vos ai la matière descrite
Qu’em troiz jors ne seroit pas dite.
Messire Erars de Valeri[2],
A cui onques ne s’aferi
N’uns chevaliers de loiautei,
Diex, par vos, si l’avoit fait teil
Qui mieudres n’i est demoreiz
Et au loing fust tant honoreiz.
- ↑ Voyez la note F, à la fin du volume.
- ↑ Voyez la note G, à la fin du volume.
Lancastre, frère du roi d’Angleterre. Elle fut très-liée avec Marie de Brabant, reine de France, deuxième femme de Philippe-le-Hardi. (Voyez sur cette princesse la note E, à la fin de volume.) Le règne de ce prince, qui fut court, n’offre aucun événement remarquable. Henri fut comme ses deux prédécesseurs très-libéral envers les églises de ses états. Il mourut en 1274 à Pampelune, dans la grande église de laquelle il fut enterré ; mais son cœur fut déposé dans le couvent des Sœurs-Mineures de Provins. Il laissa une fille nommée Jeanne, née à Bar-sur-Aube en 1272, qui hérita des états de son père, et les porta dans la maison de France par le mariage qu’elle contracta en 1284 avec Philippe-le-Bel, qui devint roi de France l’année suivante.