Aller au contenu

Page:Sébillot - La République c'est la tranquillité, 1875.djvu/12

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 12 —

En 1833 commença la guerre de Crimée : elle coûta à la France cent trente mille de ses enfants et un milliard et demi de francs.

Puis, ce fut en 1850, la guerre d’Italie, qui avait du moins pour but l’affranchissement d’un peuple voisin et de même race que nous. Elle nous donna la Savoie et Nice ; mais la guerre fut terminée trop tôt et laissa l’Italie à moitié affranchie, et prête pour compléter son unité à s’allier avec la Prusse, ce qui eut lieu en 1866, et amena la défaite de l’Autriche à Sadowa, et la prépondérance de la Prusse en Allemagne.

Je laisse de côté les entreprises lointaines : l’expédition de Syrie, celle de Chine, de Cochinchine etc.

La guerre du Mexique, entreprise contre toute justice, coûta la vie à quarante-cinq mille de nos soldats, et au trésor plus d’un milliard ; l’emprunt mexicain, patronné par le gouvernement, causa la ruine de bien des gens, qui, sur la foi de M. Rouher, y avaient mis leurs épargnes.

Pendant que nos arsenaux se vidaient pour cette expédition lointaine, que M. Rouher appelait la « grande pensée du règne » et qui fut à la fois funeste à notre honneur et à notre commerce en Amérique,