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Page:Sébillot - La République c'est la tranquillité, 1875.djvu/15

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sulta un manque d’ensemble, qui, malgré le courage des troupes, amena les défaites de Wissembourg, de Forbach et de Reischoffen.

Napoléon III, après avoir de sa propre, autorité, et malgré plusieurs de ses généraux, capitulé à Sedan, était emmené dans un palais où il était traité avec le luxe d’un souverain, tandis que plus de vingt mille de nos soldats périssaient de froid et de faim en Allemagne.

Il allait enfin mourir en Angleterre dans son palais de Chislehurst acheté avec l’argent de la France.

La criminelle imprévoyance de cet homme auquel la France avait confié ses destinées, nous coûta l’Alsace et la Lorraine, dix milliards, la perte de notre influence : près de 30 départements furent ravagés et cent-soixante mille Français perdirent la vie. Voilà comment finit cet Empire qui avait promis d’être la paix.

Pour compléter nos malheurs, au moment où l’armée de la Loire organisée par le gouvernement de la Défense nationale, commençait à prendre l’offensive, Bazaine, un autre homme de l’Empire, livrait Metz avec nos canons et nos drapeaux.