Aller au contenu

Page:Sébillot - La République c'est la tranquillité, 1875.djvu/8

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 8 —

personnelle. Il remporta de grandes victoires, mais il épuisa la France ; près de deux millions de Français périront sur le champ de bataille ou dans les neiges de la Russie ; et son règne se termina par des défaites et doux invasions qui coûtèrent à la France les frontières du Rhin conquises par la première République, et plusieurs milliards d’indemnité donnés aux alliés.

Il mourut en exil à Sainte-Hélène.

Louis XVIII, qui, ramené en France par les Prussiens, les Russes et les Anglais coalisés, mit 3 ans à libérer le territoire occupé par les ennemis, mourut en 1824, après un règne troublé par des conspirations, qu’avaient provoquées les prétentions du clergé et de la noblesse, et la série de vengeances qu’on a appelée la Terreur blanche.

Les députés n’étaient nommés que par quatre-vingt mille citoyens ; pour être électeur, il fallait payer 300 francs d’impôts directs. Louis XVIII, qui était moins réactionnaire que son entourage, respecta du moins la charte qu’il avait consentie en 1815.

Son successeur, Charles X, se laissa dominer par les nobles et par les jésuites,