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Page:Ségur - Comédies et proverbes.djvu/151

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Sidonie.

Et avec Justine, c’est rien, mais rien du tout !… Qu’est-ce qu’elle fait avec son dîner ? Le temps se passe ! Je vais voir à la presser un peu. (Elle sort.)


Scène III

Antonin, Jules.


Antonin, riant.

Voilà une bonne langue et une bonne amie, cette Sidonie.

Jules, riant.

Elle est méchante comme une vipère ! Je la connais bien ! J’ai été avec elle ici pendant un an ! Il n’y a pas de méchanceté qu’elle n’invente. Et paresseuse ! Il faut voir ! Rien de raccommodé, rien rangé, rien nettoyé !

Antonin.

Ce n’est pas elle qui t’a fait partir d’ici, par hasard ?

Jules.

C’est bien possible ! Je n’en sais rien. Elle et Justine me donnent à manger ; Sidonie m’aide à conserver ici mon ancienne chambre sans que personne le sache. Alors, tu comprends, je ne dis rien, je la laisse faire.

Antonin.

Mais comment fais-tu, sans argent ? Car tu n’en avais guère quand tu as été renvoyé, m’as-tu dit.

Jules, embarrassé.

Mais, d’abord, tu vois que mon logement et ma