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Page:Ségur - Comédies et proverbes.djvu/55

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n’y sont pour rien ; Pascal a voulu l’empêcher, elle ne l’a pas écouté. Rassurez-vous, Léontine, la même chose m’est arrivée il y a deux ans ; j’ai été bien malade ; on m’a donné du thé léger, et je n’en suis pas mort, comme vous voyez.

Léontine.

Mais elle ne veut rien prendre !

Louis.

Elle sera un peu plus longtemps malade, voilà tout.

Léontine.

Tu crois ? C’est vrai, une indigestion ne tue pas ! J’avais perdu la tête ! Cette chère petite est mon trésor, ma vie ! Dès qu’elle a la moindre chose, je ne sais plus ce que je dis, ce que je fais. Merci, mon bon Louis. (Elle l’embrasse.) Tu m’as rendu mon courage et ma raison.

Blanche, timidement.

Ma sœur ! (Léontine la regarde avec colère.)

Léontine.

Laisse-moi ! Laissez-moi, vous autres. Je ne veux ni vous voir, ni vous entendre. (Elle sort.)


Scène XVIII

Les précédents et Pascal, qui rentre.


Pascal.

Le médecin la trouve malade, tout de même, elle a eu comme des convulsions ; il lui trouve de la fièvre,