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Page:Sénèque - Œuvres complètes, trad. Baillard, tome II.djvu/658

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NOTES
LETTRE LII.

27. Voir saint Paul, aux Rom. , vii, 19, 20, 24, traduit par Racine :

Mon Dieu, quelle guerre cruelle !
Je trouve deux hommes en moi…
Je veux et n’accomplis jamais.
Je veux ; mais ô misère extrême !
Je ne fais pas le bien que j’aime,
Et je fais le mal que je hais.

    Video meliora, proboque,
Détériora sequor. (Ovid.)

Voir aussi Racine fils, la Grâce, ch. i,

« Toujours dans l’homme, dit saint Augustin , une partie qui marche et une partie qui se traîne ; toujours une ardeur qui presse, un poids qui accable ; toujours aimer et haïr, vouloir et ne vouloir pas, craindre et désirer la même chose ! La volonté commande, et elle-même qui commande ne s’obéit pas. Éternel obstacle à ses désirs propres, elle se dissipe elle-même ; et cette dissipation, quoiqu’elle se fasse malgré nous, c’est nous néanmoins qui la faisons. » (Bossuet, Analyse des chap. VII et ix des Conf. de saint August.)

28. « L’homme se connaît à la vue ; on remarque un homme sensé à la rencontre ; l’habit, le ris, la démarche découvrent l’homme.» (Eccles., XIX, XXVI, xxvii.) Les Latins disaient en proverbe : Corpus hominem tegit et detegit : in facie legitur homo.

29. Comparer, pour toute cette lettre, saint J. Chrysost. , Homélie II, sur la sédition d’Antioche. Saint Jér. à Népot. Ép. xxxiv. Bossuet, Serm. du 2e dim. du car. , et La Bruyère, de ta Chaire.


LETTRE LIII.

30. « Les maux du corps s’éclaircissent en augmentant : nous trouvons que c’est goutte, ce que nous nommions rheume ou foulure. » (Montaigne, III, v.) Voy. Horace, I, Ép.' xvi. Pers. , Sat. III, et Boileau :

À quoi bon, quand la fièvre en nos artères brûle… (Ép. III.)
LETTRE LV.

31. Ainsi après la révolution Sieyès disait : J’ai vécu.

32. Quæ in deliciis est, vivens mortua est. (Saint Paul à Timoth., I, III.) «Là dedans on les engraisse comme victimes à immoler ; on les parfume comme des corps qu’on veut embaumer ; on leur allume des flambeaux dès le midy, afin que la pompe de leur vie commence l’appareil de leurs funérailles, et quand on passe devant leur porte on puisse dire : Ici gist le prince un tel. » (Balzac, le Prince , chap. ii.)