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Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 1.djvu/45

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avait beaucoup d’Étrangers qui étaient venus dîner chez ma mère, et tous en furent infiniment satisfaits. La baronne de Blenem, dont vous connaissez le discernement, dit à ma mère en s’en allant, votre Émigré me paraît fort aimable ; c’est un homme qui ne paraît jamais avoir envie de faire un effet, et qui a le don de fixer l’attention de tous ceux qui se trouvent avec lui. Mon oncle qui l’entendit, lui dit, bravo, madame la Baronne, et cela me rappelle ce que dit un ancien, (je voudrais que ce fût mon ami Plutarque), en parlant je crois de Caton, plus il cherchait à se dérober à sa gloire, et plus elle s’attachait à lui. Adieu, ma chère Émilie, je crains bien que mon voyage ne soit encore retardé.

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