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Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 2.djvu/14

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moi. J’aurais été bien heureux si nous avions pu loger ensemble ; mais le titre de cousin aurait-il suffi pour vous rassurer contre les propos ? J’ai quelques fonds à rassembler qui me mettront au-dessus du besoin jusqu’à des circonstances plus heureuses. La société n’est plus si agréable au château de Loewenstein, depuis l’arrivée du père et du mari. Chacun fait un peu trop sentir son empire ; mais ils sont obligés de s’abaisser un peu devant l’oncle, à qui ses richesses donnent un ascendant marqué sur toute la famille, excepté sur sa nièce ; on voit qu’elle respecte en lui le frère de son père, son âge, et ses vertus, mais que ses richesses ne déterminent point ses égards et ses soins ; on voit que pauvre il serait également considéré par elle. L’oncle, qui a un discernement naturel, et plus