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Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 2.djvu/159

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nier ; les espions du comité continuent leurs recherches, et le mari déguisé en femme trouve le moyen de la visiter ; il vient chaque jour la consoler et lui apporter tout ce qui peut lui rendre moins fâcheux le séjour d’une prison. Quelque temps se passe, et la prisonnière est amenée devant le tribunal révolutionnaire ; elle y subit un long interrogatoire qui a pour objet son mari, et n’avoue rien de ce qu’on désire si vivement ; des menaces on passe à l’exécution, elle est jugée et condamnée à mourir le lendemain matin ; son mari vient la voir quelques momens après qu’elle est rentrée en prison, elle le reçoit avec un visage calme, s’entretient avec lui comme elle avait fait les autres jours, ensuite feint d’avoir appris que sa mère, qui était à trois lieues de Paris, est malade, l’engage à l’aller voir le lendemain