Aller au contenu

Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 2.djvu/167

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

formé, semblait, attentivement considéré, être un échafaudage d’états fédératifs ; en effet, chacun des 83 départemens avait une organisation complète, sans être, pour se mouvoir, déterminé nécessairement par une impulsion supérieure. Chacun de ces départemens pouvait donc s’isoler et former des associations sans aucun lien de dépendance. Le monarque était réduit à un rôle passif, et tout le royaume était au contraire dans une perpétuelle action ; les municipalités étaient composées de neuf cents mille citoyens, et les assemblées primaires, et les quatre-vingts-trois assemblées de département, mettaient en mouvement des millions de citoyens. Ce qui distinguera à jamais la révolution Française, et servira en même temps à expliquer la rapidité de son mouvement, et le degré d’effervescence