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Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 2.djvu/17

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pour Annete et Lubin. On m’a parlé d’une veuve qui a un appartement à louer, assez propre, et qui pourrait aussi se charger de vous nourrir et de vous donner du caffé et du thé, car ces deux articles en Allemagne ne sont jamais oubliés. Je crois que l’ordinaire de la veuve vous paraîtra préférable à une table d’hôte, et je tâcherai de faire prix pour le tout, qui n’excédera pas, à ce qu’on dit, six livres de France par jour. Je ne sais si votre petite fortune vous met en état de faire cette dépense. Avant que l’idée de faire des fleurs me fût venue, j’ai vécu avec trois livres, moi et ma femme de chambre, dans une petite ville d’Allemagne, où à la vérité les vivres sont moins chers. Comme vous devez bientôt arriver, je n’arrêterai rien définitivement ; mais je rassemblerai toutes les instructions