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Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 2.djvu/179

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résulte de ces élans aux yeux de l’observateur éclairé ? qu’ils sont vivement épris de la liberté. Ah ! croyons-en l’expérience et la raison, elles attestent que les vertus ne sont point isolées, et celui-là, ne peut aimer cette liberté qui a été la chimère des peuples anciens et peu avancés, qui s’abandonne à tous les excès, qui viole les propriétés, immole ses semblables, pour les dépouiller de leur or, et court le prodiguer en débauches. Laissant les harangues pompeuses d’orateurs revêtus de marques hypocrites, et ces motions dans lesquelles l’esprit et le talent de jour en jour plus exercés, parlent avec art le langage de la vertu, interrogez, dirai-je aux Français, les mœurs des apôtres de la liberté. Me citerez-vous Mirabeau, que ses vices avaient conduit de prison en prison, condamné