Aller au contenu

Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 2.djvu/185

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ils s’enorgueillissent d’avoir part aux affaires publiques, et de voir choisir parmi eux les commandans des armées, les ministres et les représentans de la nation. Ils sont exposés à la vérité dans la lutte des diverses factions, à être victimes de celle qui domine, et le sang des Démocrates n’est point épargné ; mais l’atroce système de la terreur leur paraît un orage terrible et passager, et ils soupirent après sa fin pour jouir en paix des avantages d’un régime qui rétablit l’homme dans ses droits ; et il n’en serait pas de même si la royauté n’était devenue un être abstrait pour eux ; si dans quelque partie du royaume, il existait un roi qui fixât les regards. C’est un axiome en philosophie que l’objet meut la puissance, et la vérité de cet axiome se confirmerait, on parlerait de ce roi, on en citerait des