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Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 2.djvu/238

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Monsieur, quand Dieu touche le cœur des gens, ce n’est pas pour qu’ils restent à moitié chemin, et je crois, moi, que ce banquier est peut-être plus honnête homme qu’on ne pense, et qu’il nous rendra tout ce qu’il nous a pris ; et voici, ma chère Jenny, qu’il n’est plus question de vendre la montre, où j’espère que tu regarderas quelquefois l’heure qu’il est. Je vais donc la bien conserver, bien entendu que si, Dieu nous en préserve, monsieur le Marquis se trouvait dans le même cas, la montre, et tout ce que possède Bertrand, serait à son service. Adieu Jenny ; quand monsieur le Marquis se portera mieux, il ira au château, et Dieu sait si je le laisserai aller tout seul. Je t’embrasse, et, suis toujours de tout mon cœur ton fidelle Bertrand.

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