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Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 2.djvu/276

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secs ? c’est qu’elles sont plus fortes que les ressources ménagées par la nature. Il en est de même dans le physique ; lorsque le mal ne peut se faire jour au dehors par des éruptions, il étouffe le malade. Pardonnez à votre métaphysicienne ce petit écart. Je reviens à vous, en laissant toute comparaison ; je crois que vous trouverez du soulagement à parler à cœur ouvert à une autre vous-même. J’ai souvent éprouvé, lorsque j’avais quelque chagrin, qu’après avoir causé avec vous, il me semblait que j’étais soulagée d’un grand fardeau. Vous pensez bien, ma chère Victorine, que si je ne réponds pas en détail à votre lettre, ce n’est pas qu’aucune circonstance m’en soit échappée ; mais si près de vous voir je préfère de vous en entretenir à fond, sans quoi je vous enverrais dix pages : à demain, ma tendre amie.