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Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 2.djvu/296

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hommes plus habiles, et il faut attendre que l’avenir ait dévoilé des ressorts qui nous sont inconnus. Je vous surprendrai au reste, en vous disant qu’après avoir attentivement réfléchi sur la Révolution, elle ne me paroît pas devoir former pour la postérité, un corps d’histoire aussi intéressant qu’il paroît d’abord devoir l’être, si ce n’est par ses effets ultérieurs. Voici sur quoi je me fonde, pour être de ce sentiment : il n’y a d’intéressant dans l’histoire, comme dans les tragédies, que la lutte de divers partis, qui tient l’esprit en suspens ; mais dans la Révolution tout a été emporté d’un mouvement extrême, sans rencontrer d’obstacles, et le caractère de ceux qui ont eu part à l’ancien gouvernement, est le seul principe de sa totale subversion. Ce n’est point par une suite d’événemens, et par l’assemblage de