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Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 2.djvu/352

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Royalistes trouvaient un asile ; mais toute la France, à l’époque actuelle ayant levé l’étendard de la révolte contre la monarchie, et toutes ses formes ayant été détruites, l’administration s’est trouvée toute entière dans les mains des ennemis de la royauté. Ceux qui sont demeurés fidelles aux anciens principes, sans influence, sans emplois et sans accès auprès du monarque, ont gardé le silence faute d’appui. Par tout ont été établis des clubs révolutionnaires, qui ont été pour la propagation du fanatisme républicain, ce que les congrégations et les confrairies étaient autrefois pour celle de la religion, et aucun club royaliste n’a pu être formé, et contrebalancer le pouvoir des premiers. Le reproche que l’on fait aux Émigrés, dicté par l’insensibilité qui se refuse à tout sentiment généreux,