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Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 2.djvu/36

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trouvait la situation de notre maison et les environs superbes, il ne se lassait pas de les admirer. Toute cette conversation vous semblera peu intéressante, mais attendez, ma chère cousine : à mesure que ce bon Allemand parlait, je songeais à son pavillon, à son jardin, à l’embarras où je me trouve pour me fixer quelque part, en attendant un temps plus heureux, à mon goût pour la campagne, aux ennuyeuses assemblées des villes, à la nécessité de jouer pour ne pas être à charge dans les sociétés : toutes ces considérations se sont présentées à mon esprit, et je me suis dit : l’habitation du père Schmitt me convient, je cultiverai un petit jardin, je me promènerai, je m’amuserai à peindre toutes les belles situations des environs, et j’irai, guidé par la reconnaissance, une ou deux fois le