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Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 2.djvu/52

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parquet ; je laissai tomber mon mouchoir auprès, et en le ramassant je pris les cheveux ; à peine pus-je rester ensuite quelques minutes dans la chambre ; possesseur de ce trésor, je me hâtai d’en sortir pour baiser mille fois cette précieuse dépouille. Je reviens au portrait ; il était dans ma poche avant-hier, enfermé dans un petit porte-feuille, dont la clef s’étant perdue, j’avais été obligé de briser la serrure pour y prendre un papier ; le portrait est sorti du porte-feuille, et en tirant mon mouchoir est tombé de ma poche : en quelles mains est-il ? Voilà, ma chère cousine, ce qui m’inquiète vivement. Je n’ai point dormi de la nuit en songeant au trouble que je cause peut-être en ce moment au château de Lœwenstein ; peut-être fais-je à jamais le malheur d’une femme dont j’achetterais la félicité