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Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 2.djvu/54

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de l’agitation et de la contrainte dans la famille ; si c’est la mère, elle gardera le secret ; si c’est le père il l’aura concentré entre sa femme et lui, la mère aura été chargée de gronder la fille, toute innocente qu’elle est. Vous verrez en entrant, à la sérénité des visages ou à leur altération, l’état des choses. Enfin en parlant de moi et de mon projet de venir passer deux ou trois jours à Lœwenstein ; portant en même temps un regard prompt et observateur sur la compagnie, vous démêlerez leurs sentimens. Je me conduirai en conséquence de vos apperçus, et je saurai à quoi m’en tenir. Vous ne pouvez pas vous faire une idée du chagrin que j’éprouve, il n’est plus temps de rien vous cacher ; j’aime, sans espoir, de toutes les forces de mon ame, et je m’étais imposé la loi rigoureuse de concentrer